Artiste : The White Stripes
Date de sortie : 1er avril 2003
Label : XL Recordings
Durée : 49'46''
S'il y en a un qui a des idées bien arrêtées sur l'industrie musicale actuelle, ses dérives, le P2P et autres piratage, c'est bien Jack White. Pour lui, aucun problème, il suffit de faire des albums avec ses tripes, de les enregistrer sans dépenser des milllions de dollars en mois de studio inutiles ou en marketing stupide et agressif. Sans oublier... de revenir au bon vieux vinyl. L'auditeur sera ravi de retrouver un véritable choix, qu'on ne le force pas à écouter de la musique à grand renfort de slogans abêtissants et finalement d'acheter selon ses goûts propres et non pas selon ceux qu'on voudrait lui voir adopter. Les disques rentreront à nouveaux dans leurs frais après quelques milliers de ventes et non quelques centaines de milliers et tout le monde sera content.
Saint Jack White, priez pour nous. Qu'a-t-il pu penser quand le riff de Seven Nation Army a commencé à être matraqué partout comme l'arme dévastatrice qu'il est, à savoir, le fer de lance tubesque et sans concession d'un grand disque qui déboule dans le magasin de porcelaine de la Star Ac'... ? Que s'est-il dit, celui qui déclarait : "Le jour où je vendrais un million de disque je saurais que j'aurais vraiment fait de la merde !" quand il remplit tous les Zenith dans lesquels ils se produit accompagné de sa soeur/épouse/siamoise/batteuse Meg White ? On aimerait bien le savoir.
Les notes de pochettes sont pourtant claires : "We mourn (...) in a disgusting world of oportunistic, lottery ticket holders caring about nothing that is long term, (...) only the easy way out." (Nous sommes en deuil (...) dans un monde dégoutant de possesseurs de billet de loterie oportunistes qui se n'ont rien à faire du long terme, (...) qui ne cherchent que la facilité)."
En tous cas, les White Stripes prouvent qu'à deux, on peut faire autant de bruit (dans tous les sens du terme), qu'à quatre ou cinq. Si ce n'est plus. Elephant, leur quatrième album ne se contente pas de creuser le sillon renouveau du garage rock de Detroit, il le dévie, l'entraîne sur des sentiers inattendus avec un sens du rythme (quoi qu'on puisse dire du jeu très tuckerien de Meg) et une tonicité qui font plaisir à entendre.
Alors, le "No Bullshit" finirait-il par payer ? Il est permis de le croire à l'écoute de titre comme Black Math, There's No Home For You Here, Girl You Have No Faith In Medicine, ou Ball & Biscuit dont on a peine à croire que l'énergie brute se satisferait d'un passage sur les ondes de Chérie FM.
Alors, le "No Bullshit" finirait-il par payer ? Il est permis de le croire à l'écoute de titre comme Black Math, There's No Home For You Here, Girl You Have No Faith In Medicine, ou Ball & Biscuit dont on a peine à croire que l'énergie brute se satisferait d'un passage sur les ondes de Chérie FM.
L'album sait aussi s'adoucir, You've Got Her In Your Pocket chantée par Jack, et In The Cold Cold Night portée par la voix de Meg, douce et agréable avec ce drôle d'accent qu'on ne peut s'empêcher d'aimer finiront de conquérir l'auditeur jusqu'à l'ultime morceau : It's True That We Love One Another est un pur moment de bonheur et surtout d'humour pour peu qu'on connaisse l'histoire du groupe.
Aucun doute, Elephant laissera son empreinte.
Ecoutez Girl You Have No Faith In Medicine :
Ecoutez Black Math :