14 novembre 2007

Gattaca

Artiste : Michael Nyman

Label : Jersey Records / Virgin

Date de sortie : 1997

Durée : 55'00''

Vincent Freeman (Ethan Hawk) est un être humain inférieur (car conçu à l'ancienne sur la banquette arrière d'une voiture) et non une sorte de surhomme crée génétiquement d'après des méthodes eugénistes destinées à extraire la substantifique moêlle du cariotype parental. GATTACA : G-A-T-C : Guanine Adénine Thycine et Cytosine, 4 protéines qui forment le génome et la destinée de tous les personnages, jusqu'au moment où tout déraille. Car le petit Vincent (dont on sait par l'analyse d'une goutte de sang dès la naissance qu'il sera archi-myope, dépressif, cardiaque et probablement mort à 30 ans) n'a pas envie de nettoyer les vitres du centre spatial toute sa vie. Lui, ce dont il rêve, c'est d'espace... de Titan, un satellite de Jupiter dont on ne sait rien et qu'une mission spatiale s'apprête à aller explorer...

Alors il décide de prendre la personnalité d'un autre, de devenir littéralement Jerome Morrow (Jude Law), un de ces surhommes qui n'a pas eu de chance. Paralysé des deux jambes suite à un accident de voiture. Comme il l'est si bien dit dans le film : There is no gene for luck.

Mais quand un meurtre est commis au centre spatial, Vincent, devenu Jerome, risque d'être découvert...

Si le sujet du film est original, sa musique est on ne peut plus classique. Tout comme la coupe des costumes des personnages, leurs coiffures impeccables, leur élégance innée... Et pour cause, dans un monde composé d'êtres humains "parfait" quelle place reste-t-il pour le débraillé, le mauvais goût, le trash ? Ou plus simplement le Rock & Roll ?

David Bowie a dit : "Une société qui accepte que vivent des gens comme moi ne peut que courir à sa perte !". Là, c'est tout le contraire. Une société qui n'accepte plus rien d'autre que la "perfection" génétique court à sa perte dans une sorte de nazisme rampant. Scènes Kafkaïennes d'hommes en gabardines et chapeaux mous faisant passer des test génétiques express comme d'autres des éthylotests à des êtres inférieurs génétiquement.

Et la musique me direz-vous ? Un morceaux de bravoure. Un disque que l'on peut écouter en boucle. Une mélancolie permanente, des thèmes qui reviennent et s'entremêlent sans jamais être répétitifs. Un grand disque, qui à la manière de ceux de Philip Glass peut s'écouter comme une oeuvre de musique contemporaine tout autant que comme l'excellent score d'un excellent film.

Ecoutez Irene & The Morrow :