Un film de Todd Haynes, très librement inspiré des multiples vies de Bob Dylan, avec Christian Bale, Ben Whishaw, Heath Ledger, Charlotte Gainsbourg, Richard Gere, Julianne Moore, et Cate Blanchett.
Musique : Bob Dylan
Date de sortie (France) : 5 décembre 2007
Durée : 135'
Ne croyez pas ce que disent les gens ! Regardez plutôt les parc-mètres si vous pensez que ce film est un biopic. Un genre de biographie filmée d'un héros encore frais. Non, cela n'a rien à voir avec ça. I'm Not There est un film kaléïdoscopique, une épopée, une ode, une spirale de références entre-mêlées, et en tout et pour tout, un grand film.
Me dois-je pourtant de vous le conseiller ? Je ne sais. Parce que, malgré tout, il faut bien l'avouer, si vous ne connaissez que peu la vie et l'oeuvre de Bob Dylan, vous vous demanderez sans doute quelques centaines de fois à quoi tout cela rime. Six personnages différents incarnent ici six des multiples personnalités endossées par Dylan au cours de sa carrière. Leurs destins se croisent parfois, leurs vies se font, se défont, s'éffilochent. Le noir et blanc succède à la couleur et vice versa. Et, s'il y a un fil conducteur à chercher ici, il n'est probablement pas dans ce film. La clé de cette objet cinématographique n'est pour une fois pas en lui, mais bel et bien à l'extérieur du film. Ce qui nous est donné n'est qu'une surface travailllée, surgissante, prête à être vue et entendue (et c'est déjà beaucoup), mais ce n'est que cela si l'on ne sait rien du reste.
En ce sens, ce film est un énorme pari. Captiver une audience à propos d'un personnage dont tout le monde connait le nom mais dont si peu d'entre nous savent finalement quoi que ce soit, sans jamais faire de révélation fracassante. Et même les Freaks dans mon genre qui savent un peu n'y retrouveront pas tout, tant il y a de références plus ou moins évidentes, parsemées au cours de cette épopée. Quant à ceux qui savent fredonner Like a Rolling Stone et guère plus, ils devront s'accrocher. Ainsi, toute la partie sur Pat Garett et Billy the Kid, malgré un côté western branquignole sympathique, n'est que difficilement compréhensible pour les non initiés. Mais passons.
Oui, passons, car après tout, il pourront très bien se rattraper avec l'interprétation phénoménale de Cate Blanchett. De loin, comme de près, c'est elle qui lui ressemble le plus. Elle doit bien le dépasser d'une tête en réalité. Et alors ? Elle est Bob. Ou ils pourront goûter une ou deux allusions aux premiers usages de drogues par les Beatles puisque c'est Dylan lui-même qui leur a donné leur premier joint. Ou encore ceci ou cela... allez savoir...
Il y a tant de choses à dire, qu'il me faudrait plus longtemps, beaucoup plus longtemps. Si vous aimez Dylan, courrez-y. Quant à moi,déjà, je ne suis plus là... I've never been there...
Regardez un extrait :
Me dois-je pourtant de vous le conseiller ? Je ne sais. Parce que, malgré tout, il faut bien l'avouer, si vous ne connaissez que peu la vie et l'oeuvre de Bob Dylan, vous vous demanderez sans doute quelques centaines de fois à quoi tout cela rime. Six personnages différents incarnent ici six des multiples personnalités endossées par Dylan au cours de sa carrière. Leurs destins se croisent parfois, leurs vies se font, se défont, s'éffilochent. Le noir et blanc succède à la couleur et vice versa. Et, s'il y a un fil conducteur à chercher ici, il n'est probablement pas dans ce film. La clé de cette objet cinématographique n'est pour une fois pas en lui, mais bel et bien à l'extérieur du film. Ce qui nous est donné n'est qu'une surface travailllée, surgissante, prête à être vue et entendue (et c'est déjà beaucoup), mais ce n'est que cela si l'on ne sait rien du reste.
En ce sens, ce film est un énorme pari. Captiver une audience à propos d'un personnage dont tout le monde connait le nom mais dont si peu d'entre nous savent finalement quoi que ce soit, sans jamais faire de révélation fracassante. Et même les Freaks dans mon genre qui savent un peu n'y retrouveront pas tout, tant il y a de références plus ou moins évidentes, parsemées au cours de cette épopée. Quant à ceux qui savent fredonner Like a Rolling Stone et guère plus, ils devront s'accrocher. Ainsi, toute la partie sur Pat Garett et Billy the Kid, malgré un côté western branquignole sympathique, n'est que difficilement compréhensible pour les non initiés. Mais passons.
Oui, passons, car après tout, il pourront très bien se rattraper avec l'interprétation phénoménale de Cate Blanchett. De loin, comme de près, c'est elle qui lui ressemble le plus. Elle doit bien le dépasser d'une tête en réalité. Et alors ? Elle est Bob. Ou ils pourront goûter une ou deux allusions aux premiers usages de drogues par les Beatles puisque c'est Dylan lui-même qui leur a donné leur premier joint. Ou encore ceci ou cela... allez savoir...
Il y a tant de choses à dire, qu'il me faudrait plus longtemps, beaucoup plus longtemps. Si vous aimez Dylan, courrez-y. Quant à moi,déjà, je ne suis plus là... I've never been there...
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