Date de sortie France : 23 janvier 2008
Musique : Carter Burwell
Durée : 122'
Il y a des gens qui sont souvent sur les bons coups, la bonne échappée cycliste, la bonne affaire, le même (top) modèle en plus jeune, etc. C'est le cas de Tommy Lee Jones qui, après Dans la Vallée d'Elah il y a quelques semaines revient dans No Country for Old Men, dans un rôle pas tout à fait disimilaire. Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Comme un jumeau éloigné, un echo.
No Country for Old Men est un film lent, sec et aride, comme ses personnages. Du coup la question : "Peut-on s'en sortir quand on s'empare par hasard d'un million et demi de dollars alors qu'un tueur psychopathe et virtuellement indestructible est à vos trousses ?" en devient oiseuse. Le film, sous couvert d'une cavale pour l'argent est une peinture concrete d'un temps et d'un lieu, et de psychologies qui s'affrontent.
You can't stop what's coming dit l'affiche. Quoi de plus vrai. Javier Bardem, nominé à l'Oscar, en tueur que rien n'arrête délivre une performance qui restera dans les mémoires. Car il s'aventure où le cinéma va rarement. Son personnage Anton Chigurth, tueur impitoyable, n'est pas l'un de ces psychopates extrêmement intelligents qui, malgré leur folie, (Hannibal Lecter en est le paradigme) laissent entrevoir une étincelle de génie dans leur regard.
Ce tueur là, au contraire, est un homme limité (au sens ou il n'est pas un grand génie du mal), glacial et supersticieux, avec une réthorique à la fois huilée et grippée. Car ce n'est pas quand il tue qu'il fait peur. Il n'est jamais plus effrayant qu'avec quelques mots prononcés de sa voix grave et un quarter dans la main. Au contraire, l'absence totale de compassion dont il fait preuve (la fin justifie toujours les moyens) le rend bizarrement attachant, alors qu'il assassine à tour de bras. A le contempler, nous en devenons nous même insensibles. Plus morts que ses victimes et que lui-même.
No Country for Old Men, vous brûlera, comme le soleil du Texas, sans rédemption en vue, sans les habituels tromblons mielleux d'Hollywood. Courrez-y.
Bande Annonce :
No Country for Old Men est un film lent, sec et aride, comme ses personnages. Du coup la question : "Peut-on s'en sortir quand on s'empare par hasard d'un million et demi de dollars alors qu'un tueur psychopathe et virtuellement indestructible est à vos trousses ?" en devient oiseuse. Le film, sous couvert d'une cavale pour l'argent est une peinture concrete d'un temps et d'un lieu, et de psychologies qui s'affrontent.
You can't stop what's coming dit l'affiche. Quoi de plus vrai. Javier Bardem, nominé à l'Oscar, en tueur que rien n'arrête délivre une performance qui restera dans les mémoires. Car il s'aventure où le cinéma va rarement. Son personnage Anton Chigurth, tueur impitoyable, n'est pas l'un de ces psychopates extrêmement intelligents qui, malgré leur folie, (Hannibal Lecter en est le paradigme) laissent entrevoir une étincelle de génie dans leur regard.
Ce tueur là, au contraire, est un homme limité (au sens ou il n'est pas un grand génie du mal), glacial et supersticieux, avec une réthorique à la fois huilée et grippée. Car ce n'est pas quand il tue qu'il fait peur. Il n'est jamais plus effrayant qu'avec quelques mots prononcés de sa voix grave et un quarter dans la main. Au contraire, l'absence totale de compassion dont il fait preuve (la fin justifie toujours les moyens) le rend bizarrement attachant, alors qu'il assassine à tour de bras. A le contempler, nous en devenons nous même insensibles. Plus morts que ses victimes et que lui-même.
No Country for Old Men, vous brûlera, comme le soleil du Texas, sans rédemption en vue, sans les habituels tromblons mielleux d'Hollywood. Courrez-y.
Bande Annonce :