7 janvier 2008

2007, le bilan...

Le voici enfin, mon vrai bilan (totalement subjectif et pas du tout complet) de l'année 2007. Alors prenons une grande bouffée d'air frais et allons y gaiement :


Prix de la meilleure actrice : Cate Blanchett. Pour sa composition époustouflante dans le rôle de Bob Dylan dans I'm not There de Todd Haynes.

Déjà tout à fait convaincante dans 100% de ses rôles, y compris en grand-mère de la très jeune Liv Tyler dans le Seigneur des Anneaux, il est vrai que nous n'en attendions pas moins d'elle. Mais tout de même, force est de constater que Blanchett est proprement bluffante dans les costumes pieds de poules et les chemises à pois du baladin le plus célèbre des sixties.

Une question demeure, aura-t-elle un oscar mérité pour cela ? et aussi : Lui sera-t-il possible de montrer encore et toujours de nouvelles facettes de son talent ? On le souhaite.




Prix du Meilleur Buzz : Radiohead. Que vous les aimiez ou pas, il a été difficile de passer à côté des cinq oxfordiens en 2007, en tout cas à partir du 1er octobre, jour de l'annonce laconique de la sortie de leur nouvel album à un prix fixé par l'acheteur. Ajoutez à cela des webcasts, un album excellent, des faces B de bon alois, des concerts à guichet fermés et finalement, une communication assurée sans le groupe pendant tout le temps précédant la sortie du disque et vous aurez une alchimie buzzienne que seuls un groupe majeur peut atteindre.

Ecoutez Weird Fishes / Arpeggi :



Prix du Nouveau Minois : Kate Nash. Une petite anglaise débarquée de nulle part par la grace d'internet, des chansons raffraichissante et bippée quand elles passent à la radio américaine pour cause de franc-parler, voici Kate Nash à qui on souhaite une carrière aussi souriante qu'elle. Jolie comme un coeur, pas anorexique et pas trash pour deux ronds, cette anti Amy Winehouse n'a pourtant pas la langue dans sa poche comme en témoigne les paroles du titre Foundations. Si vous aimez Dawn Landes, vous aimerez Kate Nash.

Ecoutez Foundations :




Prix du Meilleur Concert : The White Stripes. Pour une fois que le son du Zenith était audible, il ne fallait pas se priver d'aller applaudir le duo de Détroit. Toujours habillé en tube de dentifrice Signal + et accompagné de roadies fringués comme des croques morts ancienne mode, les bandes blanches ont mis le feu à deux par un set énergique (mais l'inverse est-il possible ?) électrique (mais l'inverse est-il possible ?), et exalté (mais l'inverse est-il possible ?)... C'est fou comme on peut faire du bruit à deux avec une guitare, une voix et une batterie... C'est fou aussi de réussir à créer tant de chansons qui tiennent plus que la route (même en venant de Motor City) avec si peu d'instruments...

Et puis pour l'instant, même s'ils continuent à composer, les White Stripes ne préparent pas de tournée puisque Meg se tape des crises d'angoisse.

Ecoutez Icky Thump :






Prix du Meilleur Cliffhanger : Weeds Saison 2. Comment dire ? Si vous ne connaissez pas Weeds, la série qui donne tout sauf envie de fumer, il faut que ous rattrapiez ça dare dare.

D'abord, parce qu'il y a Mary Louise Parker qui réussit à être plus belle à 40 ans qu'à 20 le tout sans chirurgie ou maquillage outrancier.

Ensuite, parce que le jeu des acteurs est toujours juste, l'écriture de qualité, les histoires proprement incroyables (comprenez pas crédibles une seconde sauf qu'on arrive très bien à suspendre notre incrédulité)... et enfin parce que la fin de la saison 2 vous laisse pantois. Plus fort que qui a tiré sur JR, Dale Cooper, ou le président Bartlett, plus fort que Nate va-t-il réchapper de cette opération du cerveau, plus fort que "on veut une saison 7 pour expliquer la séquence de fin des Sopranos... Et puis le mieux c'est que ça continue comme ça pendant au moins les trois premiers épisodes de la saison suivante...

Ah, j'oubliais, le générique Little Boxes dans sa version originale (fausse bonne idée que ces reprises à chaque épisode parce que l'original n'est jamais ne serait-ce qu'égalé).

Ecoutez Little Boxes par Malvina Reynolds :



Prix du Meilleur Deuxième Album : Neon Bible. Après Funeral, un album OANI (Objet Audio Non Identifié) qui a mis le monde entier en émois, Neon Bible était pour le moins attendu. Essais transformé. Neon Bible reprend certes les mêmes recettes que son prédecesseur, mais est-ce si grave ? Tout est là une fois de plus, rythmique, énergie, composition, joie de vivre et mélancolie, orchestre de traine savate, circus étrange qui donne envie de relire La Bible de Néon de John Kennedy Toole, et paroles sybillines.

Ecoutez No Cars Go :



Prix du Pire Deuxième Album : Shotters Nation. C'est bien déçu que j'ai mis entre mes oreilles le deuxième album des Baby Shambles. Doherty a bout de souffle, plus ou moins désintoxiqué, et banni de Londres par un juge, voilà qui n'améliore pas la qualité musicale du groupe. Cela n'empêche pas les Baby Shambles de blinder l'Olympia en moins de temps qu'il n'en faut à Pete pour descendre une pinte mais tout de même. Un gros regret pour ce disque que l'on sent perpetuellement à bout de souffle, en sur-régime, à la recherche du souffle vainqueur de la perfide Albion.

Ecoutez Delivery :



Prix de la Meilleure Reprise : Antony and the Johnsons. Tout d'abord faisons taire les mauvaise langues ; non, elle n'a pas morphlé tant que ça sur la photo Keren Ann, puisqu'il s'agit d'Antony d'Antony and the Johnsons.

Ils nous sont revenu cette année avec la reprise du siècle sur la BO de I'm Not There de Todd Haynes. Knocking on Heavens Door avec un couplet en plus et que ça fait même pas de mal, il fallait oser, ils l'ont fait.

Chapeau bas.



Prix du Veinard de l'Année : MOI. Call me Lucky 13 guys...

Ecoutez All You Need is Love :