29 janvier 2008

What's up Doc?

Vous l'aurez remarqué, je ne suis guère là en ce moment. Raison principale : je suis lessivé, malade, claqué, à l'article de la mort, bon pour être transformé en Soleil Vert, bref, pas bien du tout.

En attendant, voici deux compiles réalisées expressement pour m'excuser d'un coup de coude bien involontaire porté dans la machoire d'une jeunette de ma connaissance née en 1988. De là à penser que mes pépins de santé sont dûs au grand âge, il n'y a qu'un pas.

Une compile pour se réveiller :

Jigsaw Falling Into Place Radiohead
Sunburn Muse
Lemon U2
Foxy Lady Jimi Hendrix
Eternal Life Jeff Buckley
The Man Who Sold The World David Bowie (Version live introuvable - face B du single Strangers When We Meet- de la tournée Outside)
Ava Adore Smashing Pumpkins
A Perfect Day Elise PJ Harvey
Formed A Band Art Brut
Fuck Forever Baby Shambles
Datura Tori Amos
Fell In Love With A Girl The White Stripes
Souljacker, Part I Eels
Psycho Killer Talking Heads
Pagan Angel And A Borrowed Car Iron & Wine
Kashmir Jimmy Page & Robert Plant Unledded

Une compile pour s'endormir

She Cries Your Name Beth Orton
The Piano PJ Harvey
Breathe Me Sia
Wild Horses - Faultline avec Joseph Arthur Joseph Arthur (With Faultline)
Go Slowly Radiohead
What a Wonderful World Louis Armstrong
Knockin' On Heaven's Door Antony & The Johnsons
Anyone Else But You The Moldy Peaches
Between The Bars Elliott Smith
Gazebo Tree Kristin Hersh
Walk On The Wild Side Lou Reed
Isolation John Lennon
Pink Moon Nick Drake
Ballade De Melody Nelson Serge Gainsbourg
Stairway To Heaven Led Zeppelin
The Weight Of My Words Kings Of Convenience
All Things Must Pass George Harrison
I Dream A Highway Gillian Welch

A bientôt en meilleure forme, ou pour écrire mes dernières volontés, allez savoir...

26 janvier 2008

Eric Arthur Blair on the web...

Les écrits d'Eric Arthur Blair, plus connu sous son nom de plume George Orwell, sont en ligne. Oui oui, en ligne. Il fait désormais partie du vaste monde télécranique, mille-neuf-cent-quatre-vingt-quatriesque qu'il a lui même inventé. A ce propos, si vous passez le bac de philo cette année et si vous tombez sur une question du genre "La nature imite-t-elle l'art ?" Vous avez quelques pistes à creuser par-ci par-là grace à ce bon vieux George...

Big Google/Facebook/Myspace is watching you! (L'avantage c'est qu'ils ne sont pas encore moustachus).

L'autre chose amusante avec ce site qui reprend gratuitement en ligne la grosse majorité des écrits d'Orwell, c'est qu'il est... Russe et que vous y trouverez non seulement les oeuvres dans leurs versions originales, mais également traduites dans la langue de Put... Tosloï... mais aussi parfois en Byelorusse, Estonien et Serbe.


Le lien vers la librairie Orwell est ICI.

ВОИНА — ЭТО МИР
СВОБОДА — ЭТО РАБСТВО
НЕЗНАНИЕ — СИЛА

War is Peace

Freedom is Slavery
Ignorance is Strengh

La guerre c'est la paix
La liberté c'est l'esclavage
L'ignorance c'est la force

We are the Dead and 2+2=5


PS pour les amis pynchomaniaques qui se pressent sur ces pages une fois de temps en temps, l'introduction de l'édition Penguin de 1984 se trouve (à l'exception du premier paragraphe purement biographique) ICI.

25 janvier 2008

Un peu de réclame...




23 janvier 2008

No Country for Old Men

Un film de Joel & Ethan Coen, avec Tommy Lee Jones et Javier Bardem.

Date de sortie France : 23 janvier 2008

Musique : Carter Burwell

Durée : 122'

Il y a des gens qui sont souvent sur les bons coups, la bonne échappée cycliste, la bonne affaire, le même (top) modèle en plus jeune, etc. C'est le cas de Tommy Lee Jones qui, après Dans la Vallée d'Elah il y a quelques semaines revient dans No Country for Old Men, dans un rôle pas tout à fait disimilaire. Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Comme un jumeau éloigné, un echo.

No Country for Old Men est un film lent, sec et aride, comme ses personnages. Du coup la question : "Peut-on s'en sortir quand on s'empare par hasard d'un million et demi de dollars alors qu'un tueur psychopathe et virtuellement indestructible est à vos trousses ?" en devient oiseuse. Le film, sous couvert d'une cavale pour l'argent est une peinture concrete d'un temps et d'un lieu, et de psychologies qui s'affrontent.

You can't stop what's coming dit l'affiche. Quoi de plus vrai. Javier Bardem, nominé à l'Oscar, en tueur que rien n'arrête délivre une performance qui restera dans les mémoires. Car il s'aventure où le cinéma va rarement. Son personnage Anton Chigurth, tueur impitoyable, n'est pas l'un de ces psychopates extrêmement intelligents qui, malgré leur folie, (Hannibal Lecter en est le paradigme) laissent entrevoir une étincelle de génie dans leur regard.

Ce tueur là, au contraire, est un homme limité (au sens ou il n'est pas un grand génie du mal), glacial et supersticieux, avec une réthorique à la fois huilée et grippée. Car ce n'est pas quand il tue qu'il fait peur. Il n'est jamais plus effrayant qu'avec quelques mots prononcés de sa voix grave et un quarter dans la main. Au contraire, l'absence totale de compassion dont il fait preuve (la fin justifie toujours les moyens) le rend bizarrement attachant, alors qu'il assassine à tour de bras. A le contempler, nous en devenons nous même insensibles. Plus morts que ses victimes et que lui-même.

No Country for Old Men, vous brûlera, comme le soleil du Texas, sans rédemption en vue, sans les habituels tromblons mielleux d'Hollywood. Courrez-y.

Bande Annonce :




21 janvier 2008

Revelator (500 Great Songs #26)

Artiste : Gillian Welch & David Rawlings

Label : Acony

Date de sortie : 31 juillet 2001

Durée : 6'23''

Puisque je cuve ma douleur seul au point de mettre ma tronche en ligne (voir post précédent), c'est dire si ça va mal, je me remets à écouter les meilleures chansons que je connaisse en attendant que le monde me semble plus beau. Pour info, cette chanson fait partie de celle que je veux à mon enterrement. Alors, celle-ci, si vous ne l'aimez pas, c'est tout bonnement que vous n'avez pas de coeur, que vous êtes un être froid, insensible, mort, encarté à l'UMP, bouffé par l'amertume, incapable d'une larme, bloc de granit, monolithe noir de 2001 l'Odyssée de l'Espace, indestructible, bricehortefien, un 2B3, sourd, accouphéneux, accro à la trance goa, vichyste, Dark Vador, accro à la Star Ac', un télétubbies, défoncé aux émissions de Cauet, plus ou moins secretement remarié à un ex-top model, un agent de la TSA, un bas du front, Didier Barbelivien, George Bush, une Spice Girl, Ponce Pilate, Sauron, l'ouragan Katrina, Satan, Big Brother, un guantanamiste, Hannibal Lecter, Michel Houellebecq, une brique, un "roman" de Danielle Steel, un chasseur, un mangeur d'enfant, jeanpierrepernaudophile, un oeil de merlan fris, une marée noire, le virus ebola, ou que sais-je encore d'absolutely despicable.

Et si vous l'aimez et vous reconnaissez parmi les profils ci-dessus (plusieurs réponses possibles), alors tout n'est pas perdu, (et je vous présente toutes mes excuses de vous avoir si mal jugé sans vous connaître, sauf peut-être les mangeurs d'enfants, les guantanamistes, les bricehortefiens, Satan et Big Brother, là, il faut pas pousser). Il y aurait alors peut-être un peu de bon en vous, alors marchez vers la lumière, marchez et faîtes amende honorable, et un don à une bonne oeuvre tant que vous y êtes.

Dites : Who could know if I'm a traitor?

Ne dites pas : Qu'est ce qu'ils sont moches ces canapés.

Regardez et écoutez Time (The Revelator) :



19 janvier 2008

Why bother?



It's all fucking meaningless!!!

Get it???



18 janvier 2008

J'ai décapité Dora et je trouve ça drôle...

Trouvez le mois où vous êtes né :

Janvier : J’ai baisé avec
Février : J'ai décapité
Mars : J'ai tué
Avril : J'ai chatouillé
Mai : J'ai giflé
Juin : J'ai volé
Juillet : J'ai suçé
Août : Je me suis marié avec
Septembre : J'ai mordu
Octobre : Je me suis habillé comme
Novembre : J'ai enflammé
Décembre : J'ai couché avec


Ensuite, Trouvez le jour de votre anniversaire :

1 : Moi-même
2 : Un canard en plastique
3 : Un singe
4 : Mon meilleur ami
5 : Un éléphant
6 : Un caniche
7 : Un poilu
8 : Une chaise
9 : Un chat
10 : Une souris
11 : Une truie
12 : Un gorille
13 : Pikachu
14 : Mon chef de service
15 : Casimir
16 : M. Pokora
17 : Britney Spears
18 : Une courge
19 : Une banane
20 : OUI-OUI
21 : Dora
22 : Bob l’éponge
23 : Une baleine
24 : Un concombre
25 : Une carotte
26 : Un bisounours
27 : Mon pied
28 : Mon nez
29 : Mr Bean
30 : Un homme
31 : Une femme


Et enfin, la première lettre de votre prénom :

A : Pour un gros cornichon
B : Car je te déteste
C : Pour sauver le futur
D : Et un rhinocéros m'a foncé dessus
E : Parce que j’aime ça
F : Et je me trouve magnifique
G : Pour être une côte de porc
H : Et j’en suis fier(e)
I : Pour la popularité
J : Et je trouve ça drôle
K : Pour maman
L : Et je me suis fais frapper par un télétubbies
M : Pour être un héros
N : Car j'aime les ringards
O : Car j'aime la vie
P : Pour l'argent
Q : Et ça sent pas super bon
R : Car je suis une grosse larve
S : Pour mon/ma copain/copine
T : Car je n'aime pas ça
U : Car je suis cinglé(e)
V : Et je me suis fait taper par un nain
W : Car je n'ai pas d'ami
X : Et je sens une odeur bizarre venant de tes pieds
Y : Et ça me soûle
Z : Pour une patate

Et vous ?

Note à mes fidèles lecteurs et lectrices : Désolé... Tatatata ta ta !

93 Feet East : les mp3

Je n'ai pas l'habitude de faire ça, mais si vous cliquez ici, vous pourrez télécharger gratuitement l'intégralité du concert en mp3.

De toute façon, ce n'est ni plus ni moins que le son récupéré de YouTube.



This is not a habit of mine, but if you click here, you will be able to download the whole concert in mp3.

Anyway, it's nothing more than the sound ripped from YouTube videos.

17 janvier 2008

93 Feet East : La Set list !


Et à la demande générale, voici la set-list du concert d'hier soir :

Il est 23h22, le groupe va jouer In Rainbows en entier dans l'ordre du disque !

15 Step
Bodysnatchers
Nude
Weird Fishes/Arpeggi

All I Need
Faust Arp

Reckoner

House Of Cards

Jigsaw Falling Into Place
Videotape

Et puis, le groupe va se faire plaisir.

Encore:

Up On The Ladder
You And Whose Army?

The National Anthem

My Iron Lung

The Bends

Radiohead a donné un concert gratuit hier soir à Londres !

Alors, voilà, on va sans doute encore me reprocher de trop parler du groupe de Thom "Kenny" Yorke, mais voilà-t-il pas qu'ils remettent ça à donner leur musique gratuitement.

Ainsi, pas plus tard qu'hier soir, les cinq oxfordiens avaient prévu de donner un concert gratuit au London’s Rough Trade East store. Ils l'ont finalement relocalisé ailleurs au 93 Feet East. Premier arrivé, premier servi. Le concert, a priori, a été retransmis peu après sur Radiohead TV .

Pour ceux qui comme moi ont raté le début, le milieu et la fin, tout est déjà sur youtube.

En voici quelques extraits :

15 Step




Nude




Weird Fishes / Arpeggi






Mais attention, ils ont aussi joué autre chose que des extraits d'In Rainbows !!!

My Iron Lung




The National Anthem





The Bends






Toutes les vidéos sont là : Radiohead Live at the 93 Feet East 16/01/2008.



14 janvier 2008

Is there anybody out there?


Photo : Arthur Fellig (Weegee)

Epuisé, tired, fatigué, creuvé, washed up, lessivé, déglingué, sick, malade, exhausted, usé, spacing out, flingué, used, sur les dents, unrested...

Will be back soon, after some sleep... if I wake up...

Love.

JD



12 janvier 2008

China Girl (500 Great Songs #25)

For my american girl, who's in China right now....

Artiste : Iggy Pop

Label : Virgin

Date de sortie : 18 mars 1977

Durée : 5'08''

Enregistré au Château d'Hérouville de 1976 à 1977, soit en même temps que Low de David Bowie qui produit l'album, The Idiot est l'un des meilleurs disques de l'iguane Pop. A l'intérieur se trouve plusieurs pépites dont China Girl. Popularisée par Bowie en 1983 sur l'album Let's Dance et en single pour aider un Iggy en déconfiture financière (et rendre le thin white duke plus riche que riche par la même occasion), cette chanson est pourtant bien meilleure dans sa version d'origine.

Plus lente, plus crade, plus désepérée, soit pas du tout glamour et plus proche de ce que fera Joy Division quelques années plus tard, on rentre là dans tout le génie de Pop. Energie, glauquitude, punkitude, bref, stoogitude. On ne s'en lasse pas.

Dites : Ta-ta-ta-ta-ta, ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta... Woh woh woh who-oh...

Ne dites pas : On délocalise même la production de fille maintenant ?

Regardez China Girl (Live à Paris en 1991):



11 janvier 2008

The Contino Sessions

Artiste : Death in Vegas

Date de sortie : 13 septembre 1999

Label : Concrete

Durée : 47'59''

Qui se cache exactement derrière les Death in Vegas, je n'en sais fichtre rien. Pas plus que j'ai la moindre idée de l'identité des deux écossais de Boards Of Canada. A la rigueur je pourrais vous dire qui a tué Kennedy, mais le groupe ne s'appelle pas Death in Dallas et ensuite, il faudrait que je vous liquide, ce qui ne nous ferait plaisir ni à l'un ni à l'autre n'est ce pas ?

Toujours est-il que ce disque bouillant est leur deuxième et un petit chef d'oeuvre. Il s'ouvre sur un chant funèbre Dirge et on continue à être bercé par cet étrange contine des heures après l'avoir entendu. Deux accords, un riff archi simple, la voix faussement angélique d'une femme faussement enfant (Dot Allison), une batterie qui démarre à point nommé et tout le titre court à sa perte. Maelström apocalyptique qui augure d'une fin du monde guère réjouissante. Et pan, dans la face si j'ose dire. Le clip (disponible sur le disque) déroule des photos de gens décédés dans des accidents de voiture, des fusillades, ou tout bonnement exécutés par les autorités du vieil oncle Sam. Le tout accompagné d'articles de faits divers à peine lisibles. Encore une vidéo qui fait froid dans le dos.

Tout le reste du disque se débat dans des effets sonores dignes d'Urgence, de cockpits en état de dépressurisation avancés, de chocs termiques prêt à faire se craqueler l'épiderme du plus chafoin des éléphants. Les rythmes s'avancent masqués les mélodies se raccrochent les unes aux autres, par bribes... et pourtant, ce disque captive, envoute.

Et puis, signe que le groupe est sorti d'un underground profond pour atteindre une relative reconnaissance (Jamais Jenifer ni Lorie n'en ont entendu parler, c'est à parier), Iggy s'invite, écrit les paroles d'Aisha et pousse la chansonnette en grommelant... Comme quoi, chassez le naturel, il revient au chaos...

Regardez Dirge :



10 janvier 2008

Low

Artiste : David Bowie

Label : EMI

Date de sortie : 14 janvier 1977

Durée :38'44''


Posez autour de vous cette question simple : Quel est votre album de Bowie préféré ? et vous aurez autant de réponses, ou presque, que de participants (tant que vous ne côtoyez pas des fans de Jenifer ou de Lara Fabian, cela va de soi).

Mais si jamais (en bon nerd de la musique Pop Rock que vous êtes peut-être) vous vous êtes demandé quel était l'album de Bowie qui méritait le plus de sortir de l'ombre des Let's Dance, Hunky Dory... et autres Ziggy..., alors, sans doute, l'idée de porter Low au pinacle vous est-elle venue (même si Station to Station n'est pas mal non plus !).

Résumons nous. Fin 1976 Bowie se repoudre le nez dans la cité des anges par saladiers entiers. Un jour, pourtant, dans un éclair de lucidité, il se dit que s'il continue à ce rythme il ne lui faudra pas bien longtemps pour que ses cendres retournent à la cendre.

Décision est prise, destination Berlin. Là-bas, personne ou presque ne le connait. Bowie racontera d'ailleurs bucoliquement qu'il redécouvre les joies simples de la vie, comme par exemple d'aller faire son marché... Si si, il le dit !

Toujours à la recherche de nouveau son underground dont il pourra se targuer d'avoir été, sinon l'inventeur, du moins celui qui les aura fait découvrir au plus grand nombre, Bowie entre en studio avec Brian Eno (ou plutôt en chateau à Hérouville en France et à Hansa by the wall à Berlin) pour ce qui est et demeure à ce jour l'un de ses plus ambitieux projets.

Low sortira en 1977. 35 minutes plus ou moins expérimentales, 11 titres dont 4 instrumentaux, un single dont l'introduction dure une minute avant que le maître n'use de son organe Sound and Vision, les balbutiements de la musique électronique, des chansons étranges et envoutantes Breaking Glass, Always Crashing in the Same Car et un presque intrumental de 6 min 43, Warszawa dont Philip Glass ne tarderait pas à s'enticher.

Au final, Low est un album inclassable, premier d'une trilogie appelée trilogie berlinoise par les connaisseurs qui n'atteindra jamais les sommets des charts, mais qui en aura inspiré plus d'un. Viendront ensuite dans une veine similaire Heroes et son tube intergalactique éponyme, et Lodger, un peu moins inspiré.

Puis Bowie partira conquérir la vaste monde, habillé en clown blanc... hitting an all time low...

9 janvier 2008

Indian Sweet Child O Mine

Vous vous rappelez de ce tube de Guns N' Roses Sweet Child O Mine ? Eh bien les indiens n'ont pas hésité à le reprendre au cithare. Un grand moment quasi Sahkarien.



8 janvier 2008

Bowie fête ses 61 ans... déjà....


Le Roi David, le Thin White Duke, Ziggy Stardust, appellez le comme vous voulez, fête ses 61 ans aujourd'hui. Happy Birthday donc à celui dont le principaldéfaut aura été de donner des idées de coupes de cheveux à Régine. Fêtons cela dignement en sa compagnie et celle de Robert Smith avec Quicksand (extrait de l'album Hunky Dory) interprétée lors du concert donné à l'occasion de ses 50 ans au Madison Square Garden de New York.







7 janvier 2008

2007, le bilan...

Le voici enfin, mon vrai bilan (totalement subjectif et pas du tout complet) de l'année 2007. Alors prenons une grande bouffée d'air frais et allons y gaiement :


Prix de la meilleure actrice : Cate Blanchett. Pour sa composition époustouflante dans le rôle de Bob Dylan dans I'm not There de Todd Haynes.

Déjà tout à fait convaincante dans 100% de ses rôles, y compris en grand-mère de la très jeune Liv Tyler dans le Seigneur des Anneaux, il est vrai que nous n'en attendions pas moins d'elle. Mais tout de même, force est de constater que Blanchett est proprement bluffante dans les costumes pieds de poules et les chemises à pois du baladin le plus célèbre des sixties.

Une question demeure, aura-t-elle un oscar mérité pour cela ? et aussi : Lui sera-t-il possible de montrer encore et toujours de nouvelles facettes de son talent ? On le souhaite.




Prix du Meilleur Buzz : Radiohead. Que vous les aimiez ou pas, il a été difficile de passer à côté des cinq oxfordiens en 2007, en tout cas à partir du 1er octobre, jour de l'annonce laconique de la sortie de leur nouvel album à un prix fixé par l'acheteur. Ajoutez à cela des webcasts, un album excellent, des faces B de bon alois, des concerts à guichet fermés et finalement, une communication assurée sans le groupe pendant tout le temps précédant la sortie du disque et vous aurez une alchimie buzzienne que seuls un groupe majeur peut atteindre.

Ecoutez Weird Fishes / Arpeggi :



Prix du Nouveau Minois : Kate Nash. Une petite anglaise débarquée de nulle part par la grace d'internet, des chansons raffraichissante et bippée quand elles passent à la radio américaine pour cause de franc-parler, voici Kate Nash à qui on souhaite une carrière aussi souriante qu'elle. Jolie comme un coeur, pas anorexique et pas trash pour deux ronds, cette anti Amy Winehouse n'a pourtant pas la langue dans sa poche comme en témoigne les paroles du titre Foundations. Si vous aimez Dawn Landes, vous aimerez Kate Nash.

Ecoutez Foundations :




Prix du Meilleur Concert : The White Stripes. Pour une fois que le son du Zenith était audible, il ne fallait pas se priver d'aller applaudir le duo de Détroit. Toujours habillé en tube de dentifrice Signal + et accompagné de roadies fringués comme des croques morts ancienne mode, les bandes blanches ont mis le feu à deux par un set énergique (mais l'inverse est-il possible ?) électrique (mais l'inverse est-il possible ?), et exalté (mais l'inverse est-il possible ?)... C'est fou comme on peut faire du bruit à deux avec une guitare, une voix et une batterie... C'est fou aussi de réussir à créer tant de chansons qui tiennent plus que la route (même en venant de Motor City) avec si peu d'instruments...

Et puis pour l'instant, même s'ils continuent à composer, les White Stripes ne préparent pas de tournée puisque Meg se tape des crises d'angoisse.

Ecoutez Icky Thump :






Prix du Meilleur Cliffhanger : Weeds Saison 2. Comment dire ? Si vous ne connaissez pas Weeds, la série qui donne tout sauf envie de fumer, il faut que ous rattrapiez ça dare dare.

D'abord, parce qu'il y a Mary Louise Parker qui réussit à être plus belle à 40 ans qu'à 20 le tout sans chirurgie ou maquillage outrancier.

Ensuite, parce que le jeu des acteurs est toujours juste, l'écriture de qualité, les histoires proprement incroyables (comprenez pas crédibles une seconde sauf qu'on arrive très bien à suspendre notre incrédulité)... et enfin parce que la fin de la saison 2 vous laisse pantois. Plus fort que qui a tiré sur JR, Dale Cooper, ou le président Bartlett, plus fort que Nate va-t-il réchapper de cette opération du cerveau, plus fort que "on veut une saison 7 pour expliquer la séquence de fin des Sopranos... Et puis le mieux c'est que ça continue comme ça pendant au moins les trois premiers épisodes de la saison suivante...

Ah, j'oubliais, le générique Little Boxes dans sa version originale (fausse bonne idée que ces reprises à chaque épisode parce que l'original n'est jamais ne serait-ce qu'égalé).

Ecoutez Little Boxes par Malvina Reynolds :



Prix du Meilleur Deuxième Album : Neon Bible. Après Funeral, un album OANI (Objet Audio Non Identifié) qui a mis le monde entier en émois, Neon Bible était pour le moins attendu. Essais transformé. Neon Bible reprend certes les mêmes recettes que son prédecesseur, mais est-ce si grave ? Tout est là une fois de plus, rythmique, énergie, composition, joie de vivre et mélancolie, orchestre de traine savate, circus étrange qui donne envie de relire La Bible de Néon de John Kennedy Toole, et paroles sybillines.

Ecoutez No Cars Go :



Prix du Pire Deuxième Album : Shotters Nation. C'est bien déçu que j'ai mis entre mes oreilles le deuxième album des Baby Shambles. Doherty a bout de souffle, plus ou moins désintoxiqué, et banni de Londres par un juge, voilà qui n'améliore pas la qualité musicale du groupe. Cela n'empêche pas les Baby Shambles de blinder l'Olympia en moins de temps qu'il n'en faut à Pete pour descendre une pinte mais tout de même. Un gros regret pour ce disque que l'on sent perpetuellement à bout de souffle, en sur-régime, à la recherche du souffle vainqueur de la perfide Albion.

Ecoutez Delivery :



Prix de la Meilleure Reprise : Antony and the Johnsons. Tout d'abord faisons taire les mauvaise langues ; non, elle n'a pas morphlé tant que ça sur la photo Keren Ann, puisqu'il s'agit d'Antony d'Antony and the Johnsons.

Ils nous sont revenu cette année avec la reprise du siècle sur la BO de I'm Not There de Todd Haynes. Knocking on Heavens Door avec un couplet en plus et que ça fait même pas de mal, il fallait oser, ils l'ont fait.

Chapeau bas.



Prix du Veinard de l'Année : MOI. Call me Lucky 13 guys...

Ecoutez All You Need is Love :


6 janvier 2008

Hurt (500 Great Songs #24)

Artiste : Johnny Cash (Reprise de Nine Inch Nails)

Label : American / Lost Highway

Date de sortie : 5 novembre 2002 (album) / 3 novembre 2003

Durée : 3'39''

Certaines chansons sont parfois révélées par leurs reprises. (All Along the Watchtower de Dylan par Hendrix par exemple). C'est le cas de Hurt, composition grandiloquente de Trent Reznor pour son groupe Nine Inch Nails. Cash, lors de ses dernières années fut produit par Rick Rubin, grand spécialiste de musique qui fait du bruit. Ils tireront de cette collaboration quatre albums fabuleux (du vivant de Cash) dont le dernier American IV, The Man Comes Around sur lequel figure Hurt et qui reprend déjà Personnal Jesus de Depeche Mode. Deux choix plus qu'ambitieux et inatendus pour une référence de la Country Music.

Essai transformé s'il en est. Hurt nous montre un Cash en fin de vie, faisant résonner chaque mot du sens qui lui est dû. Pour lui qui avait longtemps pris des drogues, et en connaissait les effets, nul doute que la portée du texte a littéralement transcendé l'interprétation. Les arrangement quand à eux, réduits au minimum, dépouillés, insufflent une mélancolie que la voix ne vient pas chasser, loin de là.

La vidéo, réalisée par Mark Romanek, montre Cash en roi décadent dans sa maison transformée en musée à sa gloire. (La maison brûlera dans un incendie accidentel le 10 avril 2007).

Hurt version Cash fut élu Single de l'année 2003 aux Country Music Award.

Ne dites pas : I wear this crown of shit.

Dites : I wear this crown of thorns.

Regardez Hurt :




5 janvier 2008

Songs For Drella

Artistes : Lou Reed / John Cale

Date de sortie : 11 avril 1990

Label : Sire / Warner Bros

Durée : 54'44''

Un beau matin, vous vissez vos écouteurs sur vos oreilles et partez au travail. Et que se passe-t-il lorsque la lecture aléatoire commence ? Style It Takes !!! extrait de ce petit bijou qu'est Songs For Drella. Délice du hasard dit la pub.

Lou Reed décrit ce disque comme une fiction à propos de la vie de son premier et probablement seul mentor, Andy Warhol aka Drella.

L'album est surtout un hommage à celui qui a tant donné à chacun des membres du Velvet Underground et qui, quoi qu'on en pense, ne leur a pas pris tant que ça. C'est une narration, tout bonnement, que faire quand on vient d'une petite ville ? Là d'où aucune célébrité n'est jamais sortie ? Jusqu'au dernier au revoir : Hello it's Me (qui me fait pleurer à chaque fois) simple et touchant.

Entre les deux, un parcours, une vie, des rencontres, des séparations, des froideurs, des regrets aussi, et puis l'art, la musique, l'amour et l'amitié. Le disque qui à l'origine avait été commandité par The Brooklyn Academy of Music et par The Arts At St. Ann's a permis à Reed et Cale de se rabibocher. On connait la suite, la tournée de reformation et d'adieu du Velvet en 1993.

Cale, modeste, dira dans les notes de pochette que c'est Lou qui a surtout travaillé sur ce disque. On en doute, à en écouter tous les passages de violon (absolument pas larmoyants) qui parsèment les chansons et qui répondent à d'autres titres tout en accords plaqués au piano.

Quoi qu'il en soit, c'est un disque d'amour, pour quelqu'un qui n'est plus. Et pour l'enregistrer, aucun doute, ils avaient the style it takes.

Hello it's me,
Good Bye Andy.

Regardez et écoutez l'intégralité de l'album dans l'ordre du disque :

Regardez Small Town :





Regardez Open House :





Regardez Style it Takes :






Regardez Work :





Regardez Trouble With Classicists :





Regardez Starlight :




Regardez Faces and Names :





Regardez Images :





Regardez Slip Away (A Warning) :





Regardez It Wasn't Me :




Regardez I Believe :




Regardez Nobody but You :




Regardez A Dream :





Regardez Forever Changed :





Regardez Hello it's Me :



4 janvier 2008

Geogaddi

Artiste : Boards of Canada

Date de sortie : 18 février 2002

Label : Warp

Durée : 64'07''

Comme leur nom ne l'indique pas, Boards of Canada est bel et bien une formation écossaise. Duo choc de la scène électronique, il débarque en 2002 avec l'un des meilleurs albums de l'année dans leur catégorie. Certes, ils n'en étaient pas à leur coup d'essai et leurs albums précédents dont l'excellent Music Has The Right To Children montrait déjà des signes de grandeurs évidents. Mais avec Geogaddi c'est tout ce que vous pouvez attendre d'un disque de musique électronique que vous trouverez. Tout, sauf vous faire danser. Oui, tout, à savoir, vous faire planer doucement d'un univers onirique à l'autre, faire que de nouveaux horizons s'ouvre dans votre tête, en bref, que vous vous retrouviez plongé très très loin, dans un monde où tout n'est que son et lumière, mais où la pensée ne s'aventure pas ou peu. (Les mauvaises langues diront qu'il peut aussi aider à tester leur équipement stéréo... on les laissera dire).

La musique de Boards of Canada est ainsi faite. Elle vous transporte ailleurs, aux frontières de la conscience, quelque part entre veille et sommeil. A tel point qu'il est difficile d'en parler tant elle tient du sentiment et de l'expérience vécue. La quasi absence de paroles n'est d'ailleurs pas pour rien dans cet état de fait. On se rattrapera sur la poésie de certains titres : The Smallest Weird Number, a is to b as b is ti c, Dawn Chorus, You Could Feel The Sky...

On tentera aussi de saisir quelques mots au passage lors de brefs passages chantés par quelque ghost in the shell comme sur 1969 qui n'a rien, mais rien à voir avec le titre des Stooges.

L'album se referme sur un pied de nez. Magic Window n'est que silence.

Ecoutez Gyroscope :



Ecoutez The Devil is in the Details :

3 janvier 2008

Radiohead fête le nouvel an avec classe...

Radiohead a diffusé un nouveau webcast en direct la nuit du nouvel an. Ils nous en offre l'intégralité sur youtube. Toutes les chansons de leur nouvel album In Rainbows y sont interprétées. Enjoy :



2 janvier 2008

We can be heroes...


Janis Joplin, chanteuse, 1943-1970


1 janvier 2008

Rebellion (Lies) (500 Great Songs #23)

Artiste : Arcade Fire

Date de sortie : 12 septembre 2005

Label : Merge

Durée : 5'11''

Extrait de leur incroyable premier album Funeral, Rebellion (Lies) est le single qu'on attendait plus. Rythme bien balancé, parole rapeuses, refrain entêtant... Mazette, un single, un vrai, une chanson qui tient toute seule, fièrement, sur ses deux pattes et toutes celles des moultes musiciens du groupe. Qui emporte une énergie avec elle comme ça faisait longtemps qu'on avait plus entendu ça. Qui a même dû se payer le luxe de sortir en 45 tours, comme au bon vieux temps. On en redemande braves gens, on en redemande.

Dites : Every time you close your eyes (sur tous les tons)...

Ne dites pas : Lies Lies!!!

Regardez Rebellion (Lies) :



Bonne Année 2008

Eh oui, me voilà de retour... Je vous souhaite à tous et à toutes une très belle année 2008 pleine de joie, de bonheur de surprise et de musique...

Gardez la forme ou retrouvez-là, tombez amoureux ou restez-le, changez tout ou gardez tout, ou bien alors soyez tout bonnement mille fois plus nuancés.

A bientôt dans les commentaires de ces pages, virtuellement, ou dans la vie qui bruisse loin des ordinateurs...

JDM