11 janvier 2008

The Contino Sessions

Artiste : Death in Vegas

Date de sortie : 13 septembre 1999

Label : Concrete

Durée : 47'59''

Qui se cache exactement derrière les Death in Vegas, je n'en sais fichtre rien. Pas plus que j'ai la moindre idée de l'identité des deux écossais de Boards Of Canada. A la rigueur je pourrais vous dire qui a tué Kennedy, mais le groupe ne s'appelle pas Death in Dallas et ensuite, il faudrait que je vous liquide, ce qui ne nous ferait plaisir ni à l'un ni à l'autre n'est ce pas ?

Toujours est-il que ce disque bouillant est leur deuxième et un petit chef d'oeuvre. Il s'ouvre sur un chant funèbre Dirge et on continue à être bercé par cet étrange contine des heures après l'avoir entendu. Deux accords, un riff archi simple, la voix faussement angélique d'une femme faussement enfant (Dot Allison), une batterie qui démarre à point nommé et tout le titre court à sa perte. Maelström apocalyptique qui augure d'une fin du monde guère réjouissante. Et pan, dans la face si j'ose dire. Le clip (disponible sur le disque) déroule des photos de gens décédés dans des accidents de voiture, des fusillades, ou tout bonnement exécutés par les autorités du vieil oncle Sam. Le tout accompagné d'articles de faits divers à peine lisibles. Encore une vidéo qui fait froid dans le dos.

Tout le reste du disque se débat dans des effets sonores dignes d'Urgence, de cockpits en état de dépressurisation avancés, de chocs termiques prêt à faire se craqueler l'épiderme du plus chafoin des éléphants. Les rythmes s'avancent masqués les mélodies se raccrochent les unes aux autres, par bribes... et pourtant, ce disque captive, envoute.

Et puis, signe que le groupe est sorti d'un underground profond pour atteindre une relative reconnaissance (Jamais Jenifer ni Lorie n'en ont entendu parler, c'est à parier), Iggy s'invite, écrit les paroles d'Aisha et pousse la chansonnette en grommelant... Comme quoi, chassez le naturel, il revient au chaos...

Regardez Dirge :