30 novembre 2007

Breaking News : Portishead va jouer son premier concert en 10 ans...

Après avoir annoncé un nouvel album pour avril 2008, Portishead remontera sur scène deux fois au mois de décembre.

Le premier concert aura lieu le week end du 7 décembre à Minehead au All Tomorrows Parties Festival. Le second dans leur fief à la célèbre Bristol Academy.

Le groupe n'avait plus joué hors festival depuis 10 ans déjà. Les temps amers (Sour Times) seraient-ils révolus ?

Marcia Baila (500 Great Songs #18)

Artiste : Rita Mitsouko

Date de sortie : 1985

Label : Virgin

Durée : 5'28''

J'avais 8 ans quand sorti Marcia Baila, premier tube des Rita, je l'entendais à la radio je crois, et je ne comprenais rien aux paroles, comme si elles avaient été chantées dans une langue étrange autant qu'étrangère. Huit ou neuf ans plus tard, le titre était toujours populaire dans la boîte de province où je trainais. Danser et danser encore, beuglant les paroles avec les autres : Mais c'est la mort qui t'a assassinée, Marcia / C'est la mort qui t'a consumée, Marcia / C'est le cancer que tu as pris sous ton bras... Là non plus, je n'y comprenais pas grand chose. Je ne cherchais pas non plus il faut dire. Mais ces quelques mots, hier soir, on pris d'un coup autre goût, une saveur amère, maintenant que Chichin est parti.

Des Ritas, je ne connaissais que les tubes et ce petit concert privé diffusé il y a bien des années sur M6. Ils ont toujours été là, mais je n'ai jamais acheté leurs disques, me contentant de ce qui passait à la radio. Marcia, Le Petit Train, Andy, Y'a de la haine... et pourtant, hier soir, j'étais triste quand même, pour Chichin, pour Ringer, pour ceux qui espéraient les applaudir à l'Olympia quelques heures avant que la nouvelle ne tombe. Un bout d'enfance, un morceaux d'adolescence a tiré sa révérence sans prévenir. Quand la nostalgie meurt, que reste-t-il ?

Regardez Marcia Baila :



Every Time A Bell Rings, An Angel Gets His Wings

Artiste : Logh

Date de sortie : 21 janvier 2002

Label : Bad Taste Records

Durée : 43'27''

Il y avait longtemps que je voulais vous parler de ce disque, depuis le début de ce petit blog en fait. Mais vous savez ce que c'est, on se dit qu'il vaut mieux attirer le lecteur avec des valeurs sûres. Nick Drake, Jeff Buckley, ce genre de choses...

Une interview de Magic montrait les suédois de Logh en 2001, étonné que l'on puisse trouver leur disque en France (C'est là que je l'ai trouvé, en écoute chez Gibert. Coup de foudre immédiat) et que donc, quelques autochtones hexagonaux s'échangent le nom de ce groupe.

En parlant de nom, sur la pochette reproduite ici c'est écrit LOGH, sur mon disque personnel, c'est écrit LOG. LOGH veut-il dire en suédois ce que LOG veut dire en anglais ? Une bûche ? Mais aussi "se connecter" sous sa forme verbale ? Si il y a des spécialistes de cette délicate langue scandinave parmi mes lecteurs, merci à eux de délaisser leur glog et leur pepakoka un moment et de me venir en aide avec ce détail d'une importance extrême.

Que dire sur ce disque ? Qu'il est rock, mais qu'il est doux. Qu'il est beau et mélancolique. Qu'il est probablement indisponible en France aujourd'hui. Que le titre Off The Ground qui commence par une sonnette de bicyclette suivie de la voix de Zuzu (la fille de James Stewart dans le chef d'oeuvre de Capra It's a Wonderful Life) qui dit : " Look daddy, every time a bell rings, an angel gets his wings !" est mille fois meilleur que la chanson du même titre pondue par ce vieux macca (même s'il mérite ses Wings)... Qu'il se dégage de tout ça une véritable atmosphère, un trouble mélancolique qui balance de petites décharges électriques dans le corps et l'esprit. Qu'on ne s'en remet pas d'avoir le riff de The Passage dans la tête en allant au boulot tôt le matin alors qu'on n'a pas écouté le titre depuis des semaines.

Parce que Logh, c'est ça : des chansons qui vous donnent une fièvre glaciale au beau milieu de votre quotidien. Des titres qui font de la banalité du monde un sujet d'expérience sans nul autre pareil.

Si vous avez aimé certains passage des Music Recordings For Films ou When de Vincent Gallo, vous ne manquerez pas d'adorer ce disque.

Quelques extraits du disque disponible gratuitement sur ces liens.

Yellow Lights Mean Slow Down, Not Speed Up

Ghosts

Note sur les mp3 : les mp3 "présents" sur ce site sont la propriété de leurs auteurs et ayant droits. Tous les mp3 proposés le sont sous forme de liens qui pointent vers les sites des artistes ou de leurs labels qui ont décidé de les offrir gracieusement. Pour en écouter/télécharger d'autres, nous vous invitons à visiter ces sites :

Logh

Their Space

Bad Taste Record

29 novembre 2007

We can be heroes...


David Bowie, musicien, acteur, peintre, 1947-...


Minesweeper, The Movie

Et si les studios sortaient un film adapté du jeu démineur ? Vous savez, ce truc auquel on joue parce qu'on a rien de mieux à faire au boulot ?




Je reviens ce soir, cette note était juste un amuse gueule pour vous faire patienter.

28 novembre 2007

Breaking News : Fred Chichin nous quitte...

Fred Chichin (29 avril 1954 - 28 novembre 2007)




Le Silence des Agneaux

Un film de Johnattan Demme, avec Jodie Foster, Anthony Hopkins, Ted Levine, Scott Glenn, Anthony Heald.

Musique : Howard Shore

Date de sortie du disque : 5 février 1991

Date de sortie du film (US) : 14 février 1991, (France) 10 avril 1991

Label : MCA

Durée : 57'08''

Si vous êtes toujours à la recherche de quelque chose pour épater vos amis, je vous propose de leur poser la devinette suivante : Quelle actrice reçut un Oscar pour un film dans lequel elle reçoit du sperme sur le visage ? Croyez-moi, ça fait tout de suite son petit effet, et généralement personne ne trouve. Naturellement, le Silence des Agneaux ne se réduit pas à ça, loin de là.

Un tueur en série surnommé Buffalo Bill tue ses victimes après les avoir dépecées. Clarice Starling, recrue du FBI, est envoyée par son chef et mentor Jack Crawford auprès d'Hannibal Lecter, dangereux tueur psychopathe lui-même et cannibale à ses heures. Le film nous entraîne alors dans les recoins les plus sombre de l'âme humaine, mais il le fait avec calme et intelligence, et c'est sans doute ce calme et cette intelligence qui le rend fascinant.

Ici, pas de poursuites en voiture, pas de scènes de torture, presque pas de coups de feu, et pourtant, une ambiance à la lisière du fantastique, proche en un sens de Twin Peaks. La narration procède sur de nombreux niveaux. C'est un thriller, c'est une quête, c'est une histoire de femmes, c'est une histoire d'homme, mais c'est aussi et surtout une histoire d'une attraction / répulsion pour le mal. Anthony Hopkins dans le rôle de Lecter n'est plus a présenter. Il décrira son personnage comme un homme très bon, enfermé dans un esprit malade. On ne saurait mieux dire.

Howard Shore a composé pour l'occasion une musique sombre et jamais pompière, ce qui est rare pour ce genre de film où, généralement, les cuivres explosent en tout sens. Ici, il y a de la retenue, du lyrisme, de la mélancolie, des méandres. Rien ne va droit au but, au contraire, tout semble prendre un détour, la mélodie principale dans un sens, l'accompagnement sous-jacent dans un autre, et pourtant quelle unité ! Et puis ces touches de harpe aux moments les plus inattendus qui permettent bizarrement une respiration, comme une bulle d'air au fond de l'eau noire, ne démontrent-elles pas un talent de composition certain. Enfin, l'avant dernier titre, The Cellar, est en son milieu une sorte d'expérience qui fait penser aux oeuvres de Ligeti qui illustrent le 2001 de Kubrick ou à certaines expériences de Brian Eno.

Regardez la première rencontre entre Lecter et Starling :



La tuerie du jour...




Donna Lee par Joe Pass et NHOP (Niels-Henning Orsted Pedersen), 1979

27 novembre 2007

L'album le plus court du monde...

Avoir l'art et la manière d'écrire une bonne chanson est une chose. Mais avoir l'art et la manière d'écrire une bonne chanson en moins d'une minute ou presque en est une autre. Et pourtant, voici une petite sélection de pépites, pop, rock and folk à découvrir.

Venez relever le défi et, comme moi, composer une compilation de 12 excellentes chansons, soit un album complet, en moins de 9 minutes 30. L'album virtuellement le plus court du monde en quelque sorte. Un seul critère, pas de remplissage, les 10 secondes d'intro d'un live où l'on entend que les cris de la foule ne comptent pas. Saurez vous faire mieux ?

  1. So Far So Real / Gray / Jean-Michel Basquiat In Downtown '81 /1'16''

  2. Lord, Blow The Moon Out Please / Hem / Rabbit Songs / 27''

  3. Passive Manipulation / The White Stripes / Get Behind Me Satan / 35''













  4. I Don't Want To Play Football / Belle & Sebastian / Storytelling / 58''

  5. Skeletal / Jay-Jay Johanson / Whiskey / 40''

  6. Meurtre à l'extincteur /Serge Gainsbourg / L'homme à la Tête de Chou / 49''














  7. Graveyard / Tori Amos / Caught a Lite Sneeze / 55''

  8. Naked If I Want To / Robert Plant / Calling to You / 50''

  9. Ram On / Paul McCartney / Ram / 56''











  10. Parachutes / Coldplay / Parachutes / 46''

  11. Touched / My Bloody Valentine / Loveless / 57''

  12. Her Majesty / The Beatles / Abbey Road / 27''











Durée totale de la compile : 9'27''

Born To Be Wild (500 Great Songs # 17)

Artiste : Steppenwolf

Date de sortie : 1968

Label : Dunhill Records

Durée : 3'30''

Mec, y'a pas 36 solutions, tu prends ta bécane, tu mets le contact et tu fonces à toutes berzingues sur la route. L'équipée sauvage du loup des steppes à toi seul, rien de moins ! Ouais mec.

Fait rugir le moteur, n'aie pas peur, de toute façon, la route est large et ne fait guère que dérouler son long ruban d'asphalte fondu entre deux horizons désertiques. Tu es libre, va où la route t'emmêne, ne regarde pas en arrière, le passé n'est pas pour toi. Si les montagnes au loin se rapprochent, que le soleil t'accueille dans sa lueur et que les champignons ne t'ont jamais semblé meilleurs ; pas de doute, tu es sur la route des Freaks... and Frisco's not far...

Hurlez en coeur : Born to be wiiiiiiiiiiiiiild!!!

Ne chuchotez pas : Born to be wild.

Regardez Born To Be Wild :


26 novembre 2007

We can be heroes...


Jean-Michel Basquiat, peintre, 1960-1988


When

Artiste : Vincent Gallo

Label : Warp

Date de sortie : 24 septembre 2001

Durée : 42'53''

Calme, doux, mélancolique, décalé, sombre, dérangé, caustique, autant d'adjectifs que l'on pourrait apposer à When, objet quasi non-identifié de la scène musicale américaine, un peu à l'image de son créateur.

Certes, avec un petit rôle dans le Basquiat de Julian Schnabel, puis le succès d'estime de son premier film en tant que réalisateur : Buffalo 66, et le demi-scandale de son deuxième film projeté à Cannes, The Brown Bunny, qui s'achevait par une fellation de 20 minutes en full frontal, Vincent Gallo avait dépassé les cercles arty new-yorkais pour devenir un secret de notre scène arty. La belle affaire. Gallo est très loin d'être une star. Il est même tout le contraire, ici ou n'importe où ailleurs, et il ne le sera sans doute jamais. Il suffit de lire l'interview reparue récemment dans le hors série des inrocks pour se rendre compte à quel point l'intéressé peut être imbu de lui même et se conduire comme un morveux qu'on rêverait de claquer. Si nous avons Jean-Louis Murat, les Etats Unis ont Vincent Gallo. Mais force est de constater que, sale caractère mis à part, le talent est là et bien là (quel que soit l'énergumène dont on parle).

When est donc un album qui ravira certains et exaspérera les autres. Le titre d'ouverture s'intitule I Wrote This Song For The Girl Paris Hilton, ladite Paris étant une amie de l'acteur Lukas Haas, lui-même ami de Gallo. Il écrivit la chanson (intrusmentale) avant même de la rencontrer et bien avant que celle-ci commence à se faire connaître mondialement par ses frasques. Une preuve de plus de l'étrangeté du bonhomme.

Easy listening par endroit, rock à d'autres, electronique quand on ne s'y attend pas (My Beautiful White Dog qui semble piqué à Boards of Canada), le tout est résolument low-fi. Gallo compose tous les titres, chante par ici, joue de la guitare par là avec une apparente désinvolture parfois à la limite du désintéressement. Et pourtant, ce disque est envoutant de la première à la dernière note, de par son côté bricolé totalement assumé et ses ambiances enivrantes, solaires, voyageuses. A découvrir.

Dites : Vincent Gallo, Paris Hilton, s'ils font des petits, gardez m'en un.

Ne dites pas : Je savais pas que Max Gallo faisait de la musique.

Ecoutez I Wrote This Song For The Girl Paris Hilton :



Ecoutez A Picture of Her :


Tranche de vie

Hier après midi à l'étage du café de Flore, le célèbre crieur de journaux vient essayer de vendre le JDD en scandant un des titres fumeux dont il a le secret : "Cecilia s"excuse, Nicolas dit : Trop tard !" et la salle de s'étouffer de rire.

Vingt minutes plus tard, la véritable Cécilia s'asseyait accompagnée de deux amies à quelques mètres de ma table...

J'aurais rêvé de voir la tête de l'intéressée si une interpolation de ces deux évênements avait eu lieu, pas vous ?


Kickapoo

Trouvé sur le blog de Pedro Babel, cette vidéo tout en Karaoké vaut un détour tout Wayne's worldien... Jack Black y est comme toujours grandiose d'autodérision...

Il semblerait que cela soit un extrait d'un film intitulé : Tenacious D in : The Pick of Destiny sorti en juillet 2007 dans notre belle contrée et dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'ici. Je suis preneur de toute info à ce sujet. Enjoy.



My Favorite Tunes

Voici les 5 titres les plus joués de ma bibliothèque iTunes au cours des 7 jours écoulés.

John Lennon (Plastic Ono Band) : Isolation

Antony and the Johnsons (I'm not There) : Knocking on Heaven's Door

Eric Dolphy (Out to Lunch) : Hat and Beard

Eric Dolphy (Out to Lunch) : Gazzelloni

Eric Dolphy (Out to Lunch) : Out to Lunch



Grands boulversements cette semaine dans le classement puisque tous les présents de la semaine précédente en sont sortis. On y retrouve en tête John Lennon avec Isolation, l'une de mes chansons préférées et bien trop méconnue de l'ex-Beatle. Suivi de près par la fantastique reprise de Knocking on Heaven's Door de Dylan par Antony and the Johnsons qui transporte ce titre dans des sphères quasi célestes. Enfin, Eric Dolphy, à lui seul, ferme la marche avec trois des cinq titres de l'album Out to Lunch chroniqué récemment sur ses pages. Bonne semaine à tous, en musique bien sûr...

















Nombre de titres différents écoutés au cours des 7 derniers jours : 593. Soit 3,52 chansons à l'heure en moyenne.

25 novembre 2007

Reckless Burning

Artiste : Jesse Sykes & The Sweet Hereafter

Date de sortie : 28 octobre 2002
Label : Fargo

Durée : 42'30''

Dira-t-on jamais assez de bien du label Fargo ? J'en doute. Pourtant, ce label français est sans doute l'un des meilleurs du monde en ce qui concerne la nouvelle musique américaine section Americana. Comprenez musique country/blues/folk moderne américaine. Jesse Sykes est un exemple typique de ce que peut produire ce label en terme de pépite tout droit venue de l'ouest le plus sauvage et du sud le plus moite.

Des chansons lentes, calmes et envoutantes. Voilà comment on pourrait résumer ce disque. Mais on en aurait pas dit grand chose pour autant. Loin de là. On pourrait aussi essayer de rapprocher cette voix d'autres qui lui ressemblent un peu. Rickie Lee Jones pourrait passer pour sa grande soeur au niveau du timbre. Mais la musique de Jesse Sykes demeurerait tout de même un mystère. Une goutte d'eau dans la vallée de la mort.

Et puis, le 10 mai 2004, au Café de la Danse, la demoiselle est venue se produire en toute simplicité, accompagnée d'une violoniste, d'un guitariste (qui a pas mal travaillé avec Ryan Adams) et d'un batteur. La salle était presque vide. On s'asseyait carrément sur le sol au parterre. On pouvait respirer ; et plaindre tous ceux qui ne savaient pas ce qui se tramait sur cette petite scène de Bastille.

Et pourtant. Deux heures d'un concert à couper le souffle (avec Great Lake Swimmers en première partie tout en retenue et surtout en timidité). Un groupe en place et qui s'amuse, Jesse qui se détend et parle au public, raconte des histoires, reprend du Hank Williams... Les titres de son premier et de son deuxième album se mêlent joyeusement sans qu'on sache vraiment dire lesquels sont lesquels tant ces deux premiers disques (Reckless Burning et Oh My Girl!) sont jumeaux, parfaits pendants l'un de l'autre. Et pourtant, leur écoute n'est jamais ennuyeuse, au contraire, elle est un voyage, une vagabonderie dans la profondeur des Etats Unis dont on a pas envie de revenir.

Alors cavalons encore un peu, allongé les yeux fermés, avec cette voix qui vous somme de partir parce que le monde vaut la peine d'être vu...

Cherchez moi, trouvez moi...

Consulter les mots clés qui ont permis à certaines personnes d'attérrir sur votre page peut être instructif, cela peut aussi être franchement drôle. Morceaux choisis :

- albin honk leader...
- clip video sexi gratuit a voir des annee1990...
- concour ordinateur portable apple smith food group...
- daniel guichard site:blogspot.com... Y'a vraiment des fous... le pire c'est qu'il est resté 2 minutes... peut-être à chercher Daniel partout.
- frederic francois blogspot...
- food of ancient egyptiens... Le menu est écrit sur papyrus...
- monkey journey to the west musique lalalala... J'aime particulièrement le lalalala final, très entrainant...
- musiques flippantes à télécharger... Je chante sous la douche, je le mets en ligne ?
- mélodie voix de chat... Miaouuuuuu....
- mélodies douces à télécharger gratuitement...
- noël à l'autoharp... Pâques aux tisons...
- plate-forme de téléchargement légale et officielle microsoft...
- profit et plaisir que l'on tire de la lecture dun bon roman...
- regarder bleach le film la rébellion de poussière de diamant... Et le retour de la pizza au quatre fromages contre le docteur Zorglube...
- regarder les cent nouvelle carte pokémon...
- télécharger et enregistrer gratuitement maman j'ai raté l'avion...
- video modern talking the last concert en integrale...
- musique arpic... Bienvenue aux toilettes ?

24 novembre 2007

Out to Lunch

Artiste : Eric Dolphy

Label : Blue Note Records

Date de sortie : 1964

Durée : 42'30''

Voici que je me lance dans l'inédit, dans l'aventure, dans ce qui sera sans doute bien fumeux pour tout amateur de Jazz éclairé, mais tant pis. Après tout, ces pages sont les miennes, et elles parlent (entre autres) des disques qui me font vibrer. Out to Lunch d'Eric Dolphy est de ceux-là. Allez savoir pourquoi il tourne en boucle depuis hier ? Allez savoir pourquoi, de tous les disques de Jazz dont j'aurai pu vous parler, j'ai choisi de commencer avec l'un de ceux qui pourrait paraître le plus difficile à beaucoup ? Goût du risque ? Peut-être. Ce disque, bizarrement, (brutalement ?) me semble une évidence. Son côté expérimental assumé, la qualité de ses compositions (improvisations ?), le génie multi-instrumentiste de Dolphy qui joue ici de la clarinette basse, de la flute et du saxophone alto ; tout me touche et tout m'emporte.

En bon amateur de rock, j'aime ce qui touche au but, le riff tranchant, la massue d'une grosse caisse, une ligne de basse au carré. Ici, il n'en est rien. Le disque bien au contraire, pelote des rythmiques à petits coups de griffes, fait dialoguer contrebasse et clarinette, détourne des mélodies qui n'en sont (presque) pas, et c'est tout une monde qui se dessine et s'efface, reflux d'une marée qui érode le sol en ramifications tentaculaires.

Que dire de ces moments, notamment sur le titre Out to Lunch, où la tension monte, palpable, lorsqu'on attend que le saxophone reprenne sa place, que la batterie par sa présence joue avec nos nerfs et que Dolphy par son absence, en fait autant.

Eric Dolphy, celui qui fut de beaucoup d'enregistrements de Coltrane, est parti trop tôt, d'un diabète à 36 ans, quelques mois à peine après la sortie de ce chef d'oeuvre.

Ecoutez une version live de Gazzelloni :



Musiciens :

Freddie Hubbard — trumpet
Eric Dolphy — bass clarinet, flute, alto saxophone
Bobby Hutcherson — vibraphone
Richard Davis — bass
Antony (Tony) Williams — drums


I wish to thank Dr C. for giving me this record.

New York Gibberish I & II



New York Gibberish I & II



OVERVIEW


It's made of stone, and steel, and soul,
It’s gray, blue, red and green and whole.

It’s dirt and dust and burst and scruff,
Pins and needles and spoons and stuff.

Bricks, glass, tar, glowin’ spires,
Old Gypsy cabs with flat tires,

Earth, clay, land even Mudd Club,
Broadway ripped out ticket stub,

Cold winters and hot summers,
Fire escapes through the ladders,

Botoxed has beens with no future,
Pearls, gold, jewels, Upper East fur,

It’s all monsters and living deads,
Paper and noise and dirty shades,

It’s also loved by shooting star,
The day Salinger lost the war.


HEADLINES


John, Sterling Maureen and Lou,
To explode plastic like the flu!

Siamese cat Village voice Bob,
To teach best tunes to Jersey mob!

Black kid painter homed in the Park,
Makes copyright sign his birthmark!





23 novembre 2007

Let's Dance (500 Great Songs #16)

Artiste : David Bowie

Date de sortie : 17 mars 1983

Label : EMI

Durée : 4'07'' (Single) 7'38''(Album)

S'il y avait une palme du single qui a fait autant pour servir un artiste que pour le déservir, elle irait à Let's Dance. Plus gros succès commercial de Bowie (single ou album) qui lui ouvrira les concerts en stade devant 200000 personnes et l'entrainera sur une pente artistique plus que glissante... Ah, ces costumes vert d'eau, ces références à Hamlet en concert avec crane et trone... et ces coupes de cheveux... bananes péroxidées... Bowie n'a pas inventé les années 80, non, mais il en a été l'une des pires figures, en tout cas sur disques. Il lui faudra pas loin de 12 ans pour se remettre de Let's Dance (l'album) et revenir à une musique audacieuse avec Outside.

Dites : Où sont mes chaussures rouges ?

Ne dites pas : Ca se danse le Blues ?


22 novembre 2007

Six Feet Under















Avec : Peter Krause, Frances Conroy, Lauren Ambrose, Michael C. Hall, Rachel Griffiths, Freddy Rodriguez, Richard Jenkins, Mathew St. Patrick, James Cromwell, Jeremy Sisto, Kathy Bates...

Réalisateur : Alan Ball / Alan Poul / Kathy Bates

Studio : HBO

Année : 2000/2005

Par où commencer ? Comme le dit un site français tenu par un fan de la série, Six Feet Under est une série mortelle. C'est surtout la série qui servira sans doute de maître étalon (avec les Sopranos) à toute nouvelle série ayant pour but de décrire le quotidien d'une famille où chacun est, à sa façon, bon pour l'asile.

Nathaniel Fisher, Directeur d'une petite entreprise de pompes funèbres se fait envoyer ad patres par un bus alors qu'il est au volant de son nouveau corbillard flambant neuf. Où allait-il ? A l'aéroport, chercher son fils ainé, Nate, qui vient passer les fêtes de noël en famille.

Dans l'avion qui l'amène de Seattle, Nate fait la connaissance de Brenda, fille surdouée de deux psychiatres allumés au dernier degré, soeur de Billy, frère bipolaire artiste et qui plane à cent mille dès qu'il arrête ses médicaments. Accessoirement, Nate et Brenda s'envoie en l'air dans un placard à balais de l'aéroport à peine descendus de l'avion.

A la maison (au dessus de l'entreprise familiale) Ruth Fisher apprend le décès de son mari alors qu'elle prépare le dîner. David, le deuxième fils assiste à l'office funéraire qu'il a préparé pour ses clients tout en se demandant combien de temps il pourra cacher au monde qu'il est homosexuel et que son amant est un beau policier noir de la LAPD.

Et puis le tableau ne serait pas complet si on ne parlait pas de Claire, jolie rousse et dernière née des Fisher qui essaye un peu toutes les drogues qui lui tombent sous la main en essayant de trouver un petit ami qui fasse l'affaire et en se demandant ce qu'elle va bien pouvoir devenir lorsqu'elle aura terminé le lycée.

Ajoutez à ça une galerie de personnages secondaire excellents (Federico, le tanathopracteur), Sarah, la soeur de Ruth (jouée par Patricia Clarkson) et Bettina (jouée par Kathy Bates qui réalisera certains épisodes) et vous avez là une base de départ monumentale.

Sachant que Nate a toujours voulu fuir la mort qui rôde partout chez les Fisher et qu'il va devoir reprendre l'entreprise familiale pour aider son frère, voilà qui est plus que prometteur.

Chaque épisode commence par un décès. Au début, ils sont assez évidents. Le pauvre homme qui se fait découper par la machine qu'il est en train de nettoyer, etc. Puis, ils se font plus subtils. Ce type au téléphone qui répond à un commercial qui veut lui vendre quelque chose et qui laisse s'échapper tout ce gaz de la cuisinière ferait un client idéal pour les Fisher. Détrompez vous. Un employé éconduit du centre d'appel déboule avec un fusil et tire sur tout ce qui bouge avant de se suicider. On suit ensuite avec plus ou moins de détail l'arrangement de l'enterrement et de la cérémonie chez les Fisher.

On pourrait croire, à lire ces lignes, que Six Feet Under est tout bonnement une série déprimante. C'est l'effet que me fait Urgences. Au bout de vingt minutes, je commence à me palper partout et à essayer de détecter un cancer ou tout autre signe d'une maladie atroce et incurable. Mais Six Feet Under sait manier l'humour noir à la perfection. Et puis les morts reviennent parler au vivants, tel le père des Fisher, (l'admirable Richard Jenkins). Ce qu'ils ont à dire n'est pas toujours plaisant, et pour cause, ils sont moins des fantômes que l'émanation de l'inconscient dérangé des personnages.

Le jeu des acteurs, quant à lui, est toujours juste (à quand une série française où les acteurs ne seront que ça, justes, même si tout le reste est du niveau d'Helène et les Garçons ?), un jeu de haut niveau, servi par des histoires bien amenées et bien menées. Des cliffhangers insupportables (notamment le dernier épisode de la saison 2) rendent littéralement accro et pourtant. Pourtant. Le rythme de cette série est tout sauf speedé à l'hormone de croissance génétiquement modifiée. Ici, on ne fait pas dans le vidéo clip.

On prend son temps, on s'attarde sur certains détails, on laisse le loisir au spectateur de faire sien le monde qui lui est décrit. A tel point que les épisodes n'ont pas tous la même durée. Le réalisateur est libre de prendre le temps dont il a besoin pour s'exprimer. C'est une qualité rare, si ce n'est unique.

Alors, Six Feet Under, meilleur série du monde ? La plus envoutante, sans doute. C'est en tout cas une série sur la mort qui parle aux vivants sans misérabilisme, sans mièvrerie, sans morale de supermarché. Et cela, ça ne se refuse pas.

Les cinq saisons sont disponibles en DVD. A découvrir en V.O. par pitié.

Regardez le générique de la série, musique composée par le génial Thomas Newman :



Happy Thanksgiving!



John Lennon and the Plastic Ono Band, Cold Turkey (Terrible pun, I know, but I couldn't help it....) :

21 novembre 2007

La Famille Tenenbaum (The Royal Tenebaums)

Artistes : Mark Mothersbaugh pour la bande originale, Nico, Ysaÿe Quartet, Paul Simon, The Mutato Muzika Orchestra, Bob Dylan, John Lennon, Emitt Rhodes, The Clash, The Ramones, Elliott Smith, Nick Drake, Vince Guaraldi Trio, The Velvet Underground.

Date de sortie : 11 décembre 2001

Date de sortie du film 13 mars 2002

Label : Hollywod Records

La Famille Tenenbaum est sans doute l'un des films les plus jouissifs de tous les temps. En tout cas, l'un des plus jouissifs de 2001. Résumons nous. Royal Tenenbaum (Gene Hackman) est ruiné. Il décide donc de retourner auprès de sa femme Etheline (Anjelica Huston) qui s'apprête à filer le parfait amour avec son comptable (Danny Glover dans son meilleur rôle). Comment se faire accepter par la famille après tant d'année de silence si ce n'est de dédain ? Réponse : Dire qu'il ne lui en reste plus que pour quelques semaines.

Seulement voilà. Les trois enfants Tenenbaums étaient des génies. D'une manière ou d'une autre, leurs vies se sont éffilochées. Chas (Ben Stiller dans son meilleur rôle aussi) bien que devenu très riche a perdu sa femme dans un accident d'avion et s'occupe tant bien que mal de se deux fils. Richie (Luke Wilson), ancien champion de tennis a craqué lors d'une finale de grand shelem et sillonne le monde pour oublier qu'il est follement amoureux de sa soeur adoptive, Margot (Gwyneth Paltrow), dont les pièces de théatre se font de plus en plus rares. Margot, quant à elle est malheureuse en mariage avec le Dr Raleigh St Clair (Bill Murray en prépa- Coppola mention très bien avec félicitation du jury) c'est pourquoi elle s'envoie en l'air avec Eli Cash (Owen Wilson). Vous suivez ?

Déjà, avec son précédent film, Rushmore, Wes Anderson nous faisait savoir à quel point son idéal était rock (Making Time des Creations était martelé à tout le long du film, ponctuation imparable d'un long métrage beaucoup plus tortueux qu'il n'y parait).

La Famille Tenenbaum est ni plus ni moins que son chef d'oeuvre. Et dire que la musique qui l'accompagne n'en est pas moins géniale est un euphémisme.

Tout commence d'ailleurs par une reprise de Hey Jude par The Mutato Muzika Orchestra tout en clavecin assez étrange et merveilleusement plaisante.

Que dire encore ?

Nico qui chante These Days alors que Gwyneth Paltrow descend du bus au ralenti c'est tout simplement beau à pleurer.

Nick Drake qui chante Fly alors qu'on est assis dans une salle de cinéma et qu'on en revient pas que quelqu'un ait enfin eu l'idée géniale de placer une de ses chansons dans un film, on en est tout retourné.

Qu'Elliott Smith qui chante Needle in the Hay pour une scène de suicide, c'est tristement visionnaire.

Qu'un titre instrumental pas trop connu de Dylan (extrait de ce qui est sans doute son pire album en plus), ça fait quand même du bien même s'il chante un peu faux (très faux, d'accord).

Que les Clash à fond dans les descentes quand Gene Hackman fait les 400 coups avec ses petits enfants ça donne envie de danser en se secouant les cheveux.

Que Lennon, ça le fait toujours.

Que les Ramones pendant que la vie de Gwyneth défile au rythme de ses aventures amoureuses, c'est punk.

Que le Velvet à toutes les sauces, on ne s'en lasse pas.

Et que Mark Mothersbaugh est un putain de génie. Na.


Ecoutez Needle in the Hay d'Elliott Smith :



Ecoutez These Days de Nico :

10 Bonnes Raisons d'Ecouter des Reprises








Suivant l'exemple d'Harry Belane, je m'en vais vous proposer mes 10 Bonnes raisons d'écouter des reprises. Les titres suivants sont présentés sans ordre particulier.
  1. Wild Horses, Reprise des Rolling Stones par Joseph Arthur (Featuring Faultline) disponible sur la compil des inrocks The Rolling Stones Revisited. Peut-être aussi bonne que l'originale mais dans un genre différent. Pour une fois que des nappes de synthé sonnent juste.

    Année : 1971 reprise en 2006

  2. Airbag, reprise de Radiohead par Doveman, disponible sur le site Stereogum. Extrêment douce, cette version prend le côté rock du titre totalement à contrepied. Le riff, bidouillé et épuré en ressort avec une sonorité purement aquatique, le tout sur un rythme de marche joué à la caisse claire. Onirique.

    Année : 1997 reprise en 2007

  3. Pink Moon, reprise de Nick Drake par Beck. Disponible un temps en streaming sur le site de Beck, cette reprise ainsi que celle de Which Will et de Parasite du même Nick Drake courrent le net depuis sous forme de mp3... Cherchez, vous trouverez.

    Année : 1972 reprise en 2006

  4. The Mercy Seat, reprise de Nick Cave par Johnny Cash. Disponible sur l'album American III, Solitary Man, ce titre est grandiosement interprété par Cash. Musicalement, cela commence assez simplement, mais très vite on se laisse emporter par la fulgurance des texte mêlé à la musique, alors que les paroles, terrifiantes, égrènent les derniers instants d'un condamné à mort sur la chaise électrique. A vous donner la chair de poule à chaque écoute.

    Année : 1988 reprise en 2000

  5. Enjoy the Silence, reprise de Depeche Mode par Division Day. Disponible un peu partout sur le net au format mp3. Leur site MySpace semble annoncer un disque de reprises à paraître. Un début qui gratte et qui frise, puis une voix et une guitare, énergiques, honnêtes. Ca sent le fait maison, l'enregistré au fond du garage, le mixé dans la cuisine ; et c'est ça qui est bon.

    Année : 1990 reprise en 2007

  6. '97 Bonnie & Clyde, reprise de Eminem par Tori Amos. Disponible sur l'inégal album de reprises Strange Little Girls. Lorsque Marshall Matters chante ce titre, il en fait ni plus ni moins une des bouffoneries rap dont il fume régulièrement le secret avec Dr Dree. Quand Tori Amos la reprend, elle en fait un chant funèbre qui fait froid dans le dos, faisant résonner chaque mots et les mêlants à une B.O flippante à la Philip Glass. Brrrrr.

    Année : 1999 reprise en 2001

  7. Knocking on Heavens Door, reprise de Bob Dylan par Antony and the Johnsons, disponible sur la BO du film de Todd Haynes I'm Not There. Si comme moi vous avez découvert cette chanson avant tout par la version calamiteuse de Guns N' Roses, voici une façon de vous racheter en pleurant à chaudes larmes sur cette reprise qui surpasse l'originale, ce qui n'est pas peu dire. Hegarty va même jusqu'à ajouter des paroles de son cru sans qu'on ait envie de crier au scandale. Un tour de force.

    Année : 1973 reprise en 2007

  8. I Started a Joke, reprise des Bee Gees par Shannon Wright, disponible sur le mini Perishable Goods. Avec douceur, et pour une fois peut-être, un tout peu moins de mélancolie qu'à l'habitude, la digne héritière de Patti Smith et de Nina Hagen reprend l'une de meilleures chansons de Bee Gees.

    Année : 1968 reprise en 2001

  9. Teardrop, reprise de Massive Attack, par Jose Gonzalez. Disponible sur l'album In Our Nature. Difficile d'imaginer meilleure reprise d'un titre somme toute assez électro quoique porté par Liz Fraser, la voix des Cocteaux Twins. En tirer un air folk aurait semblé impossible à certain, pas pour Gonzalez qui, passé les premières mesures improbables habite et habille le titre avec talent.

    Année : 1998 reprise en 2007

  10. The River, reprise de Bruce Springsteen par Josh Ritter. Disponible pour qui cherche bien sur le web. Ritter reprend régulièrement le titre en concert. La version de l'émission Free At Noon de la radio WXPN est ni plus ni moins que parfaite, son, interprétation, et même une pointe d'humour à la fin.

    Année : 1980 reprise en 2007

    Durée totale de la compilation : 45'30''


20 novembre 2007

Une biographie de Linda Stein

Le New York Magazine propose gratuitement sur son site une biographie de Linda Stein.

Celle qui fut la manageuse des Ramones était devenue l'agent immobilier des stars désireuses de s'installer à New York. A son tableau de chasse, Sting, Madonna, Billy Joel entre autres.

Elle y est décrite dans toute sa flamboyance ramonesque et romanesque sur sept pages, mais l'article ne s'arrête pas là puisqu'il revient également sur son assassinat le 30 octobre dernier et l'arrestation de son assistante Natavia Lowery.

L'article, intitulé Death of a Broker, contient des photos rares de Stein accompagnée des Ramones, d'Elton John, ou de David Bowie.

Lire l'article en anglais sur le site du NY Mag ICI.

Mi and L'Au

Artiste : Mi And L'Au

Date de sortie : 31 octobre 2005

Label : Young God Records

Durée : 45'12''

Mi (Mannequin Finlandaise rousse comme il ferait bon en voir plus souvent) et L'Au, (Français veinard qui pourrait au moins donner la recette aux copains), sont sans doute le plus beau couple de la scène folk actuelle (Y en a-t-il d'autres ? en fait, je n'en sais rien). Toujours est-il que Mi And L'Au, premier album de Mi And L'Au a tout pour séduire, ou pour repousser. Si vous n'aimez pas les atmosphères simples, si vous avez besoin du bruit des voitures dans la rue à trois heures du matin pour vous sentir en forme, si il faut que ça crie et que ça hurle, ce disque n'est pas pour vous.

En revanche, si vous n'avez rien contre des compositions délicates à la saveur étrange, venues tout droit d'une cabane en Finlande et retouchée à Brooklyn, avec quelques pointures actuelles (même si je n'en suis pas vraiment fan : Julia Kent d'Anthony and the Johnsons, ou Devendra Banhart par exemple. Banhart est décidément partout puisqu'il est aussi l'un des artisans du retour de Vashti Bunyan) alors, ce disque est fait pour vous.

L'album nous raconte la vie bien tranquille d'un couple tout aussi tranquille au fin fond d'une forêt, (la pochette est d'ailleur évocatrice). Un couple qui s'aime, qui fait de la musique et qui, en quelques chansons nous fait voyager très loin.

Il y a dedans toute la simplicité du monde et toute la douceur des hivers passés chez soi à regarder la neige ; il serait dommage de s'en priver...

Ecouter Older en téléchargement libre sur leur site ICI.

Note sur les mp3 : les mp3 "présents" sur ce site sont la propriété de leurs auteurs et ayant droits. Tous les mp3 proposés le sont sous forme de liens qui pointent vers les sites des artistes ou de leurs labels qui ont décidé de les offrir gracieusement. Pour en écouter/télécharger d'autres, nous vous invitons à visiter ces sites :

Site officiel : Young God Records/Mi and L'Au

18 novembre 2007

Young American Bodies

Qui a dit que les américains étaient puritains ? Que le sexe était tabou plus chez eux que chez nous ? Pas Joe Swanberg et Kris Williams qui ont lancé avec succès une série sur le web. Son titre ? Young American Bodies, Jeunes corps américains. Totalement déconnecté de l'actualité, ce soap opera (à défaut de pouvoir le qualifier autrement) décrit les amours d'un groupe de vingtenaires à Chicago. Tourné avec peu de moyens, Young American Bodies est l'anti-Friends. Pas de stars, Joe Swanberg écrit, réalise et joue le role de Ben, des répliques largement improvisées et aussi (surtout ?) du sexe en vrai (ou presque).

Chaque épisode (qui dure de cinq à sept minutes) décrit donc la vie de ces jeunes corps, leurs amours, leurs doutes, et leurs vies sexuelles. Mais ici pas de joliesse. Le sexe y est montré avec vérité, cruement, en quelque sorte, mais sans voyeurisme. Et c'est bien le tour de force. L'idée n'est pas de flatter l'oeil du spectateur, juste de prendre acte. Le sexe fait partie des relations de chacun, et les relations de chacun ne se limitent pas au sexe.

Ces petits instants que l'on pourrait presque qualifier de "cinéma vérité" ne cherchent pas à prouver grand chose et c'est peut-être de là que vient leur intérêt.

Attention les vidéos présentées ci-dessous sont NSFW (Not Safe For Work). En clair, si vous les regardez au bureau, c'est à vos risques et périls.

Regardez donc, de chez vous, le premier épisode et les autres sur nerve.com via le site de Young American Bodies.

Sea Change

Artiste : Beck

Date de sortie : 24 septembre 2002

Label : Geffen Records

Durée : 52'18"

Révélé avec le single d'ampleur intergalactique Loser, Beck s'était toujours ingénié à ne copier personne, et surtout à faire une musique en dehors de tout sentier battu. Passant d'un album étrange comme Stereopathetic Soulmanure à un autre carrément pop comme Midnite Vultures, à la vitesse où le premier quidam venu change de chemise, on a souvent été bien en peine de trouver un endroit où caser cette musique à mi chemin entre l'expérimental trendy et la pop encore plus trendy. Sea Change allait changer la donne.

On notera soudain, et peut-être pour la première fois chez cet artiste, une certaine lenteur dans le rythme des compositions, et des arrangements de cordes pour le moins innatendus. Tant mieux. Beck a écouté Melody Nelson l'un des (mettez le chiffre que vous voulez ici) meilleurs albums de tous les temps, et rêve secrètement de reproduire le miracle d'un Cargo Culte.

On se laisse donc emporter, homme grenouille à la dérive, au rythme lent d'une marée sans retour. Roulé dans les cordes délétères, et les percussions retenues de ces douzes titres doux, suaves et, (allez savoir), empoisonnés. Ce disque est un bateau ivre, porté par une voix qui ne lutte pas contre le courant, mais qui l'accompagne toujours, louvoyant d'une côte à l'autre, cabotinant sans cesse sans le montrer, vers des rives de plus en plus oniriques. Vous ne me croyez pas ? Ecoutez donc Lonesome Tears, Round The Bends ou Sunday Sun...

Regardez Lost Cause :


In My Life (500 Great Songs #15)

Pour Holly, demoiselle talentueuse.

Artiste : The Beatles (accompagné de George Martin au piano)

Date de sortie : 3 décembre 1965 sur l'abum Rubber Soul

Label : EMI

Durée : 2'28''

Il y a des endroits dont je me rappelle ; ainsi commence ce titre bref qui, déjà, invoque les démons de la nostalgie dans les mots de Lennon. Avant Penny Lane, avant Strawberry Fields Forever... Rien d'étonnant quand on sait que la première version de ce titre était basée sur le trajet d'un bus Liverpooldien qui traversait justement ces endroits aujourd'hui si célèbres. Pourtant de la version d'origine il ne reste pas grand chose. John, conscient de l'aspect "racontez vos vacances" de la chanson la retravailla avec Paul.

Lennon, qui avait crié Help! sur l'album précédent s'y souvient de l'ami Stuart Sutcliffe, mort en 1962 à Hambourg. Six ans plus tard, exilé à New York, il offrira, sous forme de contine, un chant funèbre à sa mère : My Mom is dead sur son album Plastic Ono Band.

Une preuve de plus, s'il en était besoin (aucun scoop aujourd'hui, tant pis), que sous l'aspect "I Love You, You love Me" des premières chansons qui propulsèrent les Beatles au sommet, se cachent des pépites nostalgiques et bien plus subtiles.

Dites : La version de Johnny Cash, elle aussi, me donne des frissons.

Ne dites pas : Ca sonne comme une chanson de Paul, non ?

Regardez In My Life (Extrait du documentaire The Beatles Anthology de 1995) :





17 novembre 2007

Breaking News : Pour quelques livres de plus...

Un fan vient de payer aux enchères 83000 livres pour assister au concert de reformation de Led Zeppelin qui se tiendra le 10 décembre.

Rappelons qu'il s'agit d'un concert de charité au profit de la fondation pour l'éducation fondé par le défun Ahmet Ertegun, co-fondateur du label Atlantic Records. L'enchère était tout donc tout à fait légale.

A ce prix là, Kenneth Donnell, aura la joie d'assister aux répétitions et au concert accompagné d'une personne. Aux dernières nouvelles, Pete Townshend et Bill Wyman se joindraient au groupe sur scène.

A 82950 livres près j'aurais pu hurler au premier rang... Damned.


Pearl

Pour Miloose.

Artiste : Janis Joplin

Date de sortie : Février 1971

Label : Columbia

Durée : 34'13''

Elle vient de mourir, et son plus bel album sera posthume. Février 1971, à peine plus de quatre mois après que la drogue ait emporté l'un des anges à la voix la plus rauque de tous les temps, sort Pearl. Chef d'oeuvre et classique instantané. Move Over assome d'emblée. "Si avec ça t'as pas compris que même morte je peux toujours faire un putain de grand disque man, t'es qu'un foutu asshole." C'est vrai que Janis avait une bonne descente, c'est vrai aussi qu'elle peut vous faire chialer avec une toute petite inflexion de voix. Brisée ou courroucée, prête à bondir comme sur Cry Baby, toujours jaillissante et comme trop longtemps retenue.

Toute cette vie dans les tripes et dans la voix, de cette babe alone in Babylone qui réclame une Mercedes Benz, à corps autant qu'à cris, partie en fumée, comme les autres, sans crier gare, sans dire au revoir. Les seventies se sont construites sur les tombes des sixties, à l'ombre d'un crépuscule des idoles incontrôlable. En 1971 les étoiles ont commencé à aller se coucher tôt et pour toujours depuis un moment déjà. Brian a sans doute été le premier, Jimi l'a précédé de peu, Jim, lui, n'allait pas tarder... et les derniers rêves partiraient en sucette. Quand John s'écroule dix ans plus tard c'est pour faire tomber le rideau presque définitivement ; Kurt se chargera du reste.

Comme ceux de Buckley sur Grace, les titres ont un air prémonitoire... Move Over, (sans blague ?), Cry Baby, (que reste-t-il à faire d'autre maintenant ?), A Woman Left Lonely (puisque Buried Alive In Blues) et que dire de Get It While You Can...

En attendant, il reste 34 minutes et 13 secondes de musique sur ce disque (et quelques autres sur d'autres) pour s'enrouler encore une fois dans la chaleur de cette voix unique, magique.

Ecoutez Move Over :



Ecoutez Cry Baby :