26 décembre 2007

La compil de Noël

Quelques notes de musique valent mieux qu'un long discours. C'est pourquoi, et puisqu'il est d'usage de faire des cadeaux à Noël, je vous ai assemblé une petite compilation d'artistes chroniqués ou non dans ces pages. Tous les liens vous redirigeront sur les pages des artistes eux-même (ou de leurs labels).

En cliquant sur les liens, le fichier mp3 s'exécutera automatiquement. Si vous faites control clique (sous mac) ou clique droit (sous PC) sur le lien, un menu déroulant s'affichera et vous pourrez décider de télécharger les fichiers depuis leurs sources originales. Tous ces fichiers sont évidemment la propriété de leurs ayant droit. Ils ont simplement choisi de les mettre à disposition gratuitement pour une durée indéterminée (mais que nous espérons longue) afin de faire connaître les artistes.

En effet, là où les majors sont souvent plus que frileuses pour laisser échapper la moindre note gratuitement, les petits labels décident souvent d'offrir quelques titres pour faire saliver l'auditeur. Et devinez quoi ? Ca marche.

Bonne écoute, et Joyeuses Fêtes.

Kathleen Edwards : In State

Seabear : Singing Arc

Hem : Have Yourself a Merry Little Christmas

Iron and Wine : Boy with a Coin

Logh : The Smoke Will Lead You Home

Kristin Hersh : SnoCat

The Brian Jonestown Massacre : Not If You Were The Last Dandy On Earth

Magnet : I'll Come Along

Robert Deeble : Motorcycle (Reprise d'Iggy Pop)

Kevin Coyne : God Watches


25 décembre 2007

Blog en vacances...

Blog en vacances et aussi en arrêt maladie. Après avoir pris deux RER, deux avions, un taxi, un autre avion et avoir fait un petit tour en voiture, (c'est à dire après avoir contribué à détruire la planète) je suis finalement arrivé à bon port et comme prévu. Le tout sans dormir pendant vingt quatre heures en incubant une bonne grippe. Au moins la surprise était-elle réussie. La tête de B quand elle m'a vu passer la porte !

Bref, il se peut que la mise à jour de ce blog soit un peu érratique pendant la semaine à venir même si je dispose d'un ordinateur ici.

Joyeuses fêtes à tous.

JDM

PS : le Groenland vu d'en haut, c'est tout simplement fabuleux.

24 décembre 2007

Twin Peaks

Artiste : Angelo Badalamenti

Date de sortie : 31 août 1990

Label : Warner Bros. Records

Durée : 49'45''

Diane, il est 9 heures 23 du matin ici et je suis toujours allongé dans le confort douillet de ma chambre d'hôtel. Je ne sais toujours pas qui a tué Laura Palmer, mais quelque chose me dit que je toucherai bientôt au but. J'ai d'ailleurs mis au point une technique me permettant d'orienter mes rêves afin d'en savoir d'avantage. J'écoute la musique d'Angelo Badalamenti. Merci de prendre note cependant des choses suivantes. Il vaudra mieux désormais que j'évite de m'endormir en laissant la musique tourner en boucle. Une seule audition suffit à me mettre dans un état second, proche sans doute de ce que doit ressentir un moine tibétain au moment de l'illumination. Bref, laisser tourner la musique en boucle a la désagréble tendance à réduire à néant les statistiques hebdomadaires qui me permettent de créer chaque semaine ma rubrique My Favorite Tunes.

Par conséquent je me retrouve contraint d'écrire une note entière sur les morceaux d'Angelo Badalamenti, ce qui n'est pas la plus facile des tâches. Sur le thème d'ouverture entre autres, qui me semble totalement culte bien que je n'ai pas encore bu le merveilleux café que l'on sert ici. Certaines choses sont certes plus anecdotiques, oui, mais rien qu'une tarte au mytrille du Double R ne puisse réparer. Et puis la totalité de la chose est comme la jeunesse locale pourrait le dire "barrée". Voyez vous, cette musique finit par vous hanter si vous n'y prenez garde. Un peu comme le sourire de Laura. C'était l'agent spéciale Dale Cooper, bonne journée à vous Diane.

Regardez la séquence d'ouverture de Twin Peaks :





Ecoutez Angelo Badalamenti parler de sa collaboration avec David Lynch :



WAR IS OVER!

Joyeux Noël !!!


Jimi et moi-même vous souhaitons à tous et à toutes un très Joyeux Réveillon et un très Joyeux Noël.


23 décembre 2007

Pour quelques Bashung de plus...

Christophe, Bashung, A, sur scène le 23 juin 2005 àla cité de la musique ( Photo : Maxime Pétesch)


Le nouveau Bashung qui sortira en mars 2008 sera, paraît-il, Country ! Oui, vous avez bien lu. Gaëtan Roussel de Louise Attaque est à la prod, Dominique A et Miossec en embuscade... On en peut plus d'attendre...


La Tournée des Grands Espaces

Pour Alain, Joyeux Noël avec un peu d'avance...

Artiste : Alain Bashung

Année : 2004

Label : Barclay / Universal

Durée : 137'10'' (2 CD)

Le grand Alain ne nous avait pas gratifié du moindre concert depuis la fin de sa tournée Chatterton. Soit depuis 1995... Squizées donc les merveilles (les pépites) de ce qui est sans doute son meilleur album Fantaisie Militaire. Pas de live pour vous mes toutes belles, pas encore, et toutes les Victoires de la Musique, pour une fois méritées, n'y changeront rien. Bref, l'auditeur restait sur sa faim, et le fan, lui rongeait son frein. Vint L'imprudence, le bien nommé, album ultra sombre dont on ne ressort pas indemne et dont on se demandait bien s'il trouverait un public. Car ce n'est pas le genre de musique qui passe à la radio. Exit les Ma Petite Entreprise, Madame Rêve, La Nuit Je Mens, et autres Gaby. Dans le genre album, moins tubesque tu meurs.

On se disait que Bashung ne prendrait plus jamais la peine de remonter sur scène. On se demandait ce que tout cela pourrait donner en public. Et on s'est pris une bonne grosse claque. Du genre qui remet les idées en place une bonne fois pour toutes.

Tout est là, en deux CD en noir et blanc captés au Bataclan. De l'ancien et du moderne, une bataille d'Hernani permanente entre des délires rock (What's In A Bird? , Bombez ) et les compositions somptueuses des derniers opus (La Nuit Je Mens, Tel, Sommes-Nous, Angora et tant d'autres).

Les mots s'embrassent, les mot s'embrasent, "Devant l'obstacle tu verras, on se révèle..." La scène permet clairement à Bashung de revisiter son répertoire, réorchestrant de main de maître ses meilleures chansons, aidé en cela par des musiciens hors paire. On redécouvre ainsi des titres qu'on avait un peu oubliés, un peu délaissés comme J'Passe pour une Caravane ou Les Grand Voyageurs.

La Tournée des Grands Espaces nous emmêne très loin, à l'image des vidéos projetées sur l'écran derrière les musiciens. Elles montrent un Bashung passé d'une taille 38 à quelques tailles de plus en quelques années errant sans but à Venise ou dans le désert. Tandis que le vrai Bashung déambule en grand manteau noir sur une scène blanche qui penche vers le public d'une façon jamais vue.

Les meilleurs moments de ce double live indispensable : La Nuit Je Mens, Faites Monter, Aucun Express, Mes Prisons, Mes Bras, Samuel Hall, Angora, Malaxe...

Une enchantement de l'âme autant que des oreilles.

Regardez et écoutez Faites Monter :




22 décembre 2007

Basquiat, a Quick Killing in Art

Auteur : Phobe Hoban

Editeur : Penguin

Date de sortie : 1999, révisée septembre 2004

Il était SAMO (pour Same Old Shit),
Il était peintre,
Il écoutait Charlie Parker,
Il dessinait,
Il se droguait,
Il tombait les filles,
Il n'a pas vu ses 28 ans,
Il était beau,
Il était noir,
Il était de Brooklyn,
Il était l'enfant chéri, terrible, LA Star,
Il se dessinait des couronnes,
Il était le plus grand peintre de sa génération,
Il a croisé Andy, Julian et les autres,
Il a eu plus de marchands que presque n'importe qui,
Il portait des costumes Armani tachés de peinture,
Il ne payait pas ses impôts,
Il était insaissable,
Il était riche,
Il aimait Warhol,
Il voulait être célèbre,
Il était de ce monde,
Il était d'un autre monde,
Il était Jean-Michel Basquiat...

Il était né un 22 décembre, il aurait 47 ans aujourd'hui.

21 décembre 2007

Since I Left You

Artiste : The Avalanches

Label : XL-Recordings / Modular

Date de sortie : 27 novembre 2000

Durée : 60'34''

La pochette représente, au creux de la nuit, une dizaine d'embarcations à rame, fuyant un naufrage dont on ne voit rien. Pour ça, il faut ouvrir la pochette et découvrir l'illustration imprimée sur le disque... Le titre ? Since I Left You, depuis que je t'ai quitté, ou plutôt (peut-être) depuis que j'ai abandonné le navire... Et nous voilà parti, dans un voyage sans retour aux frontières psychiatriques de la folie.

Génial bricolage, fourre-tout au pire ludique, au mieux hallucinant, ce disque est tout bonnement inclassable. De la guitare espagnole, du disco, un côté seventies affirmé d'emblée dès le premier titre, du collage, du cut-up certes, mais du cut-up joyeux, rien à voir avec ceux d'un Burroughs, des extraits de musique de film (Lawrence d'Arabie) ou des dialogues de cinéma So British, du scratch, des bandes jouées à l'envers...

The Avalanches nous dépeignent un monde positif en négatif et vice versa. A la fois easy listening (idéal en musique de fond la plupart du temps) et musique intello-choc (on n'en fini pas de découvrir ces morceaux si riches tant ils sont un assemblage baroque et bizarre de dizaines de couches de sons, d'extraits, de citations, d'hommages...)...

En écoutant Since I Left You, on se dit que ça pourrait être du Fatboy Slim qui aurait réussi, du Amon Tobin empreint d'une joie de vivre estivale...

Et puis, il y a LE single, le morceaux de bravoure, tellement bon, à vrai dire, qu'il fait un peu tache dans le disque, tant il l'écrase de toute sa magnitude. Frontier Psychiatrist dont on pouvait parfois apercevoir le clip complètement décalé pour ne pas dire barré fort tard sur M6 il y a quelques années. Ce clip, vous pouvez aussi le voir .

Alors une question demeure : A quand le prochain album ?

Regardez le morceau qui a donné son titre à l'album, Since I Left You :



Quand James Brown usait du fax


Difficile de nier que James Brown, décédé le 25 décembre 2006, il y a près d'un an, fut un grand musicien, au point d'être surnommé par ses pairs, Godfather of Soul, le Parrain de la Soul. Mais quand il s'agissait d'écrire un fax à Jeff Allen, l'homme qui s'occupait de préparer ses tournées, le parrain était parfois... peu cohérent mais aussi drôle et flamboyant...

Jeff Allen, qui a travaillé plus de 25 ans avec Brown compte publier un livre de mémoire sur cette relation hors du commun.

Le nymag publie ainsi quelques un de ses faxes croustillants.... ICI

En voici deux qui montre justement deux facettes du personnages, quatre jours les séparent :

1.
July 16, 1998
Mr. Jeff Allan
Universal Attractions
225 W. 57th Str. 5th Floor
New York, NY 10019


Dear Mr. Allan:

You are a fantastic, a fine gentleman, and you will be a multi-millionaire very soon. I hope your family will come back because you are too good of a man to be without one.

You are a clean, fair, intelligent man, and one that I can trust, there’s very few.

I hope to do business with you for the next twenty-five(25) or thirty(30) years. I may slow down, but I won’t quit.

My main agency is Universal Attractions, Jeff Allen, and the staff. Tell your brother to get me a new limo, so that I can ride to Hampton.

Best regards and God Bless You,

Your friend,

James Brown.

P.S. Please try to book Tomi Rae because I believe in you, and she believes in you.

2.
July 20, 1998
Mr. Jeff Allan
Universal Attractions
225 W. 57th Street 5th Floor
New York, NY 10019


Re: Bookings

Dear Mr. Allen:

I can not continue to do business with you, do not book me in Europe anymore, unless you get someone to travel with me and the band from the beginning to end. You must have someone to meet me at the airport like decent people. I will not be treated like the Big “N”. If you can not book me decent, I do not want you to book me anymore. In the beginning you were doing a good job, in one(1) week there was a major change, all of the business is messed up.

They were filming all of the shows, and we had no control on stopping them. The next time you give them permission to film there will be a lawsuit and Disney will defend me. Please do not insult my integrity, and please do not disrespect me ever again.

Sincerely,

James Brown

20 décembre 2007

Breaking News : David Byrne interviewe Thom Yorke


David Byrne, (ancien leader des Talking Heads) a interviewé Thom Yorke pour Wired Magazine. Si vous lisez (et comprenez) suffisamment l'anglais (la plupart de l'interview est en format audio), courrez-y... Enfin, si pour vous Thom Yorke ne vous fait pas penser à Kenny dans South Park hein... parce que sinon, comme disait Byrne, "Run run run run. Run run run away..."

C'est là : Byrne interviewe Yorke.


The Beatnix

Si la chanson Stairway to Heaven avait voyagé 8 ans en arrière dans une capsule spatiale et atterrit par miracle chez les petits gars de Liverpool, voici ce que ça aurait donné. Enjoy :



19 décembre 2007

Angels In America

Artiste : Thomas Newman

Label : Nonesuch

Année : 2 décembre 2003

Durée : 71'43''

Angels In America était à l'origine une pièce de théatre de cinq heures. HBO en a fait une mini série. L'histoire ? L'apparition du SIDA dans le New York des années 80. Le questionnement des personnages sur leur identité, leur homosexualité (assumée, refoulée, montrée ou cachée), leurs rapports face à une maladie à l'époque mal connue et les débuts de l'AZT, réservé à quelques "chanceux". Et pourtant, si le ton est tragique sous bien des aspects, il est aussi comique sous bien d'autres.

Pacino, cabotine, comme seul Pacino sait le faire, Meryl Streep en mère de Mormon, en Ethel Rosenberg mais aussi en rabin (masculin avec longue barbe blanche) est excellente, Jeffrey Wright (vu dans Basquiat de Julian Schnabel) délire en infirmier gay de choc et en fantasme hallucinatoire de Mary-Louise Parker (vue dans The West Wing, Weeds, et dans à peu près tous mes rêves... Mary Louise, Mary Louise, Marry Me...)... Quant à Emma Thompson, en infirmière, clocharde, et surtout en Ange est pour le moins surprenante.

Le côté fantastique, les Anges et leurs apparitions, leur nécessité même dans l'histoire, et les hallucinations médicamenteuses d'une femme dont le mari est Mormon et Homosexuel, sont parfois un peu durs à comprendre, mais Angels in America se veut une fresque baroque (au sens Queer) et, de ce point de vue on peut dire le pari réussi.

Thomas Newman, qui avait déjà composé le générique de l'excellente série Six Feet Under pour HBO, revient ici avec une bande originale à la fois classique, mais aussi pour le moins déjantée, s'amusant de nombreux styles et les mélangeants à loisir jusqu'à obtenir un Plasma Orgasmata du plus bel effet.

Pour preuve, le côté symphonique et fin du baroque, qui emprunte parfois à de glorieux aînés comme Mozart ou Handël (The Infinite Descent). Le côté médiéval (Spotty Monster) présent lorsque l'un des personnages voit apparaître certains de ces ancètres du Moyen-Age. Des morceaux plus dans la veine du compositeur d'American Beauty (Main Title, Mauve Antartica), et même une résurgence Wagnerienne (La fin du titre Plasma Orgasmata) qu'on jurerait tout droit sortie des Nibelüngen.

Newman, donne ici, toute la mesure de sont talent, à la fois en tant qu'illustrateur sonore, mais aussi en tant que grand accompagnateur de l'action et des sentiments. A la fois subtil et fort, intime et grandiose. Angels In America est l'une de ces plus belles B.O.

Regardez le générique d'ouverture, qui vous emportera de la côte ouest à la côte est, du Golden Gate Bridge à la la Bethesda Fountain, au beau milieu de Central Park en passant par Vegas, St Louis, et Chicago...





Et juste pour le plaisir, un petit extrait avec Mary Louise Parker (et Jeffrey Wright):



18 décembre 2007

She ran down the stairs and tripped

She ran down the stairs and tripped,
Suitcase ahead, knees on the steps.

Run after her you idiot!
Give her a hand and be a man.

It's so cold outside,
You both just want in.

And there's a man right there sleeping.
Or just cold-dead and pretending...

You wanna make sure. You do!
But you don't and walk away.

Bus is coming,
Kiss her good bye,
Kiss her once more.
Forget the day.


Led Zeppelin Reunion, Stairway to Heaven et Kashmir montés !

Il y a les fans, les amoureux, les afficionados, les nerds, les geeks, et puis il y a les cinglés. Comme ce gentil personnage qui s'est amusé à monter des versions complètes des prestations de Stairway to Heaven et Kashmir à l'O2 à partir de toutes les sources vidéos qu'il a pu trouver. Pas mal et le son tient la route compte tenu de la piètre qualité des médias utilisés.

Stairway to Heaven :





Kashmir :



Happy Birthday Mister Riff !


Keith Richards, 64 ans aujourd'hui !
Happy Birthday Mister Riff !

Ecoutez une version Reggae de Satisfaction :


17 décembre 2007

Apollo Atmospheres & Soundtracks

Artiste : Brian Eno

Label : EG

Date de sortie : 1983

Durée : 40'44''

Attention, Ambiant. Si vous aimez la musique qui fait tatapoum, cette note n'est pas pour vous. Car dans ce disque, c'est d'abord la lenteur qui prime, et le calme quasi olympien de certains morceaux comme celui d'ouverture : Understars. Bien sûr, on connait tous Brian Eno, ne serait-ce que grâce à ses amis, David Bowie, David Byrne et ses têtes qui parlent, Roxy Music, Daniel Lanois (qui collabore à ce disque), John Cale, Television, Depeche Mode, U2 et j'en passe. Mais ses oeuvres solo sont souvent de bon alois. Oh, je comprendrais que cela ne soit pas votre tasse de thé, j'entends déjà vos critiques ; une note toutes les 20 secondes c'est trop peu, des titres qui n'en finissent pas etc etc. Mais avouez que quand Ewan McGregor plonge dans les chiotes de Trainspotting au son de Deep Blue Day, vous aviez trouvé ça pas si mal.

Dans l'art consommé du soundscape, Eno, est un maître. En quelques notes on est transporté très loin, comme lors d'une mission Apollo justement, au dessus de la mélée, en suspend. Pas étonnant dans un sens, puisque la plupart de ces titres ont été composé pour servir de bande son au documentaire For All Mankind qui justement traitait des missions Apollo. Finalement seule une partie alunira dans le film qui sortira 7 ans après ce qui aurait dû être sa bande son.

Alors, il y a de l'infini dans tout ça, de l'émotion des grands espaces froids, des étoiles glaciales au coeur de la nuit.

Ecoutez Deep Blue Day :


16 décembre 2007

My Favorite Tunes

Voici les 5 titres les plus joués de ma bibliothèque iTunes au cours des 7 jours écoulés.

On commence avec Kashmir, extrait de Physical Graffiti, double album gargantuesque de Led Zeppelin. Concert de reformation à l'O2 Arena de Londres lundi dernier oblige, ma semaine a été grandement Zeppelinienne.

On continue avec Good Bait de John Coltrane extrait de l'album Soultrane. Un titre roboratif de plus de 12 minutes ou Trane fait preuve de tout le doigté dont il est capable pour nous offrir un pur moment de jazz que l'on verrait bien illustrer un bon Woody Allen (si ce n'est déjà fait).

Sarah Vaughan arrive ensuite. Theme From The Pawnbroker extrait de l'impeccable album compile Quincy Jones's Finest Hour, un must de composition, d'arrangement, de production et d'interpretation. Précipitez-vous sur ce disque si vous ne l'avez pas, c'est une merveille. Dommage seulement qu'Austin Powers nous ait gâché le plaisir de Soul Bossa Nova.

Et puis, un bon cliché, mais que voulez vous, Stairway to Heaven, succès intergalactique du dirigeable le plus célèbre de l'histoire du rock.

Enfin la liste ne serait pas complète si je ne mentionnais pas Up on the Ladder de Radiohead, extrait du disque bonus d'In Rainbows.

15 décembre 2007

Et moi qui croyait faire oeuvre de fiction...

Dans un précédent post, je m'étais amusé, bientôt rejoins par quelques amis bloggueurs, à inventer des noms de groupe parfois ridicules.

Il va sans dire que j'aurais tout à fait pu être le parfait leader charismatique de groupes tels que The Traffic Jam Special Broadcast aka TJSB ou The Terrible Little Things That Happened While You Were Gone aka The Terrible Little Things.

La dure réalité rattrape parfois la fiction, ou, comme qui dirait, la nature imite l'art.

Allez donc voir là-bas si j'y suis.

Veronique Valentino aime Robert Plant !

Veronique Valentino est artiste, sculpteur, céramiste, photographe, et peintre. Elle voue aussi une passion à un certain Robert Plant, un petit gars de Birmingham qui un jour devint chanteur de rock...

Elle a consacré tout un carnet de son site à sa redécouverte des albums de Led Zeppelin et à sa découverte de la carrière solo de Plant. Si j'ai bien compris, elle était aussi au concert de lundi. La veinarde. Ce carnet s'appelle :
Elle y mêle à loisir, anecdotes, photos, videos, musique, une interview de Jutin Adams, (guitariste de Plant sur sa tournée), des souvenirs, des revues de concerts, des scoops (Robert repasse lui-même ses chemises en tournée !) et puis de très belles choses retouchées par ses soins qu'elle appelle des photos peintures... Comme celle-ci sur la tournée Mighty Rearranger.

A découvrir ici : Veronique Valentino



Disc Box le retour (oui, déjà)...

Alors, que se passe-t-il si on insère le disque de bonus dans son ordinateur ? Eh bien on a droit à pas moins de 85 photos du groupe et de son studio (dont un bon paquet pas terrible, c'est vrai, mais fait maison, on leur pardonne) en voici une plutôt sympathique que je trouve entre le Lynch de Twin Peaks et le Kubrick de Shinning :


Avec ça, on a aussi droit à 62 "artworks" de Stanley Donwood (grand manitou des pochettes du groupe et de Yorke solo) et Tchock (aka Thom Yorke) dont quelques beautés (bien plus interessantes que les photos) :

Green Wax 2

Et puis aussi un petit message du groupe qui nous dit qu'en gros, on peut faire ce qu'on veut de tout ce matériel visuel (sauf peut-être en faire un bouquin et le vendre à leur place) et qu'ils ne nous poursuivrons pas en justice... merci les gars.

this CD contains some photos and some pictures. the photos are by jonny & colin. the ones with an SK in the filename are by steve keros. the pictures are by donwood & tchock.

all of them were taken/made during the making of this record.
here are a few suggestions of what to do with them:

1. use them as a screensaver.


2. make a slideshow of the photos or pictures. play the record at the same time. ?.

3. print them out massive, frame them and hang them above your bed.


4. admire the dynamic artistes at work, as they plunge flailing into
middle age.

5. attempt to trace the arguably bizarre trajectory of donwood and
tchock as they begin by doing urban landscapes and end up with work that even they cannot describe.

6. adapt or alter to your liking. it's extraordinary what you can do
with photoshop. or even scissors and glue.

7. turn an old tshirt inside-out. print something out on that iron-on
transfer stuff and stick it on the tshirt.

8. actually thinking about it, just type 'inkjet media' into a search
engine and see what the possibilities are.

9. for instance, you can print onto thin magnetic sheet and then stick
it onto a vehicle or a fridge or something.

10. try to work out which photos we edited out, and why.

bye

Great Rare Led Zeppelin Videos

Pour consoler Shyankar :

Communication Breakdown
(Vidéo probablement de 1969, le playback était hélas de mise à l'époque) :






Communication Breakdown (Un public assis par terre et pas de Playback):






Babe, I'm Gonna Leave you :





Présentation du groupe par Plant sur l'intro d'How Many More Times :





Page à l'archet, How Many More Times suite et fin :






Since I've Been Lovin You (1973 extrait de The Song Remains The Same) :





Since I've Been Lovin You (Glastonbury 1995) :





In The Evening
(Glastonbury 1995) :



Led Zeppelin Reunion : Kashmir

Une nouvelle vidéo du concert de reformation de Led Zeppelin, en attendant un petit Best Of du Zeppelin qui devrait ravir les déçus qui n'y étaient pas, et les déçus par la qualité sonore, musicale ou visuelle des vidéos disponibles.

Kashmir :





Audio + diaporama :



Disc Box !!!!! and other Radiohead stuff....

L'actualité de Radiohead est telle ces temps-ci que je pourrais écrire au moins deux notes par jour rien que sur ce groupe. Je préfère tout condenser en une seule note qui sera la plus synthétique possible parce que j'ai peur des représailles d'Alain ;) si je m'étale...

Mises en vente hier à partir de 10 heures, les places pour les deux soirées de Bercy du 9 et 10 juin 2008 sont déjà toutes vendues. N'ayant pas été impressionné par le groupe en concert lors de leur dernier Bercy, je ne m'en étais guère pré-occupé, j'avoue. Il faut dire que se sentir vieux pour la première fois dans un concert, ça fait mal.


Thom Yorke vient d'annoncer que des remix de titres de In Rainbows seraient disponible à partir du 17 et du 18 décembre sur le site bookmat.com. Ceci ne seront probablement pas gratuits ni au format PWYW (Pay What You Want).

In Rainbows sera disponible autour du nouvel an chez XL, le label qui a déja publié l'album solo et les singles de Thom Yorke (31 décembre 2007 pour les uns, 1er janvier pour les autres à condition d'avoir un disquaire à la fois sobre et ouvert). Il semblerait que, à l'instar de Beck pour son dernier album, il y ait moyen de s'amuser avec des stickers :





Un nouveau Webcast devrait avoir lieu selon une interview de la BBC avec Ed O'Brien. Une reprise de Sixious and the Banshees serait prévue, et pas plus tard que la semaine prochaine.

Jigsaw Falling Into Place sera le premier single extrait de l'album. Y aura-t-il des faces B inédites ? Mystère.



Votre humble serviteur vient de recevoir sa Disc Box. Le facteur l'a gentiment montée deux étages et abandonnée devant ma porte. Qui la veut la prend. Bravo La Poste. Merci à mes voisins d'être d'honnêtes gens.



En fait de "Box", cela ressemble plutôt à un album double à l'ancienne sous un épais coffret. Quand on l'ouvre, on a à droite les deux CD, à gauche, une pochette noire d'où dépasse en haut un livret sans texte de photo dans le genre de la pochette, et au milieu, en format à la française, un livret comprenant les textes des chansons et les remerciements d'usage. Et oui, c'est bien Nigel Goldrich qui a produit et mixé la chose. Enfin, les deux vinyles sont des 45 tours / 25 cm.

14 décembre 2007

Strange Angels

Artiste : Kristin Hersh

Date de sortie : 3 février 1998

Label : 4AD / Labels

Durée : 45'42''

Dans les pires moments, c'est à dire durant l'enregistrement éprouvant d'Ok Computer, Tom Yorke, chanteur de Radiohead ne pouvait écouter qu'une seule artiste : Kristin Hersh. Aussi étrange que cela puisse paraître, alors que le groupe saturait des guitares et triturait des sons dans tous les sens à longueur de journée, Yorke ne pouvait plus se passer du pouvoir apaisant de la voix de Hersh et de sa guitare accoustique. Certes, Kristin Hersh était plus connue en tant qu'ex leader des très électriques Throwing Muses (tout à fait recommandable aussi dans un autre genre quoiqu'un peu fatiguantes à la longue). Mais lorqu'elle se décida à quitter le groupe (qu'elle reformera un peu plus tard, ainsi qu'un autre projet 50 Foot Wave), ses chansons et sa musique prirent une direction résolument différente. Moins nerveux, moins pêchu, mais tout aussi direct dans le propos.

Ne vous fiez pas à sa voix douce et limpide. Elle recèle mille endroits piégeux où il ne fait pas bon poser le pied. Le ton de la contine a beau être de mise, les 15 titres de Strange Angels ressemblent plus, finalement à ces chansons que l'on chante pour se rassurer dans le noir quand on est enfant... et même un peu plus grand. Plus on écoute ce disque, plus on en comprend le titre. Les Anges Etranges sont les chansons. On ne sait pas d'où elle viennent. Certains prétendent qu'elle flottent dans l'air, attendant que quelqu'un s'en saisisse au bon moment.

Alors laissez vous entrainer à suivre le fil de ces mélodies. Tarabiscotées, baroques, claquantes comme des coups de fouet, pas du tout évidentes. (Vous vous demanderez peut-être moins d'où sort Paranoid Android). Laissez vous prendre par la main par ces Anges qui ont tant de choses à vous dire. Allez-y, laissez vous faire, vous m'en direz des nouvelles.

Regardez Gazebo Tree :



13 décembre 2007

Une question me taraude...


Pensez-vous vraiment que les membres de Led Zeppelin ont répété d'arrache pied pendant six mois pour ne pas faire une tournée derrière ?


Breaking News : Ike Turner est mort...


Ike Turner, 5 novembre 1931 - 12 décembre 2007 son coeur s'est arrêté de battre, ce que lui, n'aura jamais su faire. Alors plutôt que de pleurer un tabasseur, fût il musicien de talent, regardons et écoutons plutôt Tina à l'époque ou elle faisait de la musique dans une Version anthologique de Proud Mary.



12 décembre 2007

The Virgin Suicides

Artiste : Air

Année : 2000

Label : Record Makers / Source / Virgin

Durée : 40'27''

Lorsque le groupe le plus représentatif de ce qu'il faut bien appeler la French Touch (faute de mieux) s'attèle à une musique de film, il faut bien avouer que l'essai est transformé. Et de quelle manière. Langoureux est le premier mot qui vient à l'esprit. Comme les émois de l'adolescence. Ca sent les hormones à plein nez. Qui ne tomberait pas sous le charme de Lux, la plus sulfureuse des soeurs Lisbon ? Le duo de Versaillais Nicolas Godin et Jean-Benoit Dunkell, lui, semble y avoir succombé.

Le livre d'Eugenides déjà était un chef d'oeuvre innatendu, le film de Sofia Coppola en est un autre. Interprètes d'une justesse impeccables et images qui prennent le meilleur de David Hamilton sans en prendre le pire, réflexion sur la mort et l'incompréhension face au suicide et portrait acide de la vie américaine, voilà ce que Virgin Suicides a à nous offrir. Le tout enveloppé par une bande son entre musique d'église et musique électronique à la limite de l'avant-garde qui accompagne les images solaires du film à la perfection.

Et puis il y a Playground Love, tube à la douceur d'un baiser, chanté dans le clip par deux chewing gums...

Regardez Playground Love :




Freakonomics

Auteurs : Steven D. Levitt et Stephen J. Dubner

Editeur : Gallimard /Folio Actuel

Date de sortie : 23 août 2007

Et puis mince, la musique ça va un temps. Led Zeppelin, les Beatles, tout ça... Parlons plutôt de choses sérieuses... Je ne sais pas moi, parlons économie par exemple. Voilà qui devrait ravir les parents de nos plus jeunes lecteurs qui s'inquiètent de les voir s'échiner toute la journée sur leurs guitares.

L'économie donc. Un sujet sérieux. Un sujet qui fait bien sur un CV. Un sujet qui fait plaisir à papa maman. Sauf que... Sauf que Dubner et Levitt ne parlent pas d'économie comme tout le monde. Au contraire. L'un, Dubner, est journaliste au NY Times, l'autre, Levitt vient de recevoir un prestigieux prix couronnant le meilleur économiste américain de moins de 40 ans. Le courant passe le temps d'une interview et ils décident de travailler ensemble sur un livre, ce sera Freakonomics.

Si ce livre est, il faut bien l'avouer, écrit avec les pieds, il n'en demeure pas moins extrêmement réjouissant. L'un des postulats de base est que la morale décrit le monde tel qu'il devrait être et que l'économie le décrit tel qu'il est. Résultat, l'analyse de statistiques devient une traque passionnante permettant de comprendre entre autres pourquoi la légalisation de l'avortement aux Etats Unis fait baisser la criminalité, si votre agent immobilier a vraiment intérêt à vendre votre bien le plus cher possible, ou si le fait de s'appeler Loser fait nécessairement de vous un perdant.

Ca se dévore comme un roman de gare et même si vous ne savez pas compter au delà de vos doigts, il y a fort à parier que vous comprendrez tout.

Et en plus, ils ont un blog ICI.

11 décembre 2007

Robert Plant & The Strange Sensation, Olympia Bruno Coquatrix, Paris, 9 novembre 2005

Pour Lazare.

Pour en finir avec cette journée Zeppelinienne, voici une petite revue du concert de Robert Plant à l'Olympia de Paris. C'était il y a un peu plus de deux ans déjà.

Autant vous le dire tout de suite, la strange sensation de ce soir viendra d'abord de sa première partie. En effet, les petits gars (façon de parler quand on voit le bassiste) de The Legendary Shack Shakers tout droit arrivés du Kentucky vont chauffer là salle... hemm... à leur façon.

D'abord en faisant un boucan d'enfer. Tellement qu'on se demande pourquoi les musiciens se donnent la peine de faire des backing vocals puisqu'on est déjà bien en peine d'entendre le chanteur (complètement déjanté) et de comprendre le moindre mot de ce qu'il veut bien raconter. Il y met pourtant force gestes, le bougre, pour faire passer la beauté de ces textes (dont on se doute qu'ils n'ont aucun rapport avec la transumence des pingouins lors de la fonte de la banquise ou le taux de change du yen le vendredi après midi au palais Brognard... c'est heureux cela dit...) Un tel boucan qui fait aussi, hélàs, qu'on ne fait pas vraiment la différence entre un titre et un autre.

Cela dit, ces types dégagent quelque chose. Mais quoi ? là est la question... Que dire lorsque le chanteur habillé en tyrolien, by the way, s'arrache à deux reprises les poils du ventre pour les envoyer en gerbe sur le premier rang ? On reste dubitatif... On n'est beaucoup moins inquiet finalement quand il balance de l'eau, des confettis ou qu'il se jette dans le public... Mais que penser si ce n'est que cette rage bienvenue y gagnerait un tout petit peu si leur musique était un peu plus audible pour ne pas dire lisible ?

Quoi qu'il en soit, vous trouverez sur leur site officiel quelques extraits de leurs exploits en téléchargement libre.

Le groupe sort de scène et on retient son souffle. Pour les pauvre mecs dans mon genre qui ont raté la tournée Page / Plant consécutive à l'album Unledded, c'est l'occasion ou jamais de voir Plant et tout ce qu'on espère, c'est qu'il sera à la hauteur. Bien sûr qu'on a écouté le Live au studio 104 de la Maison de Radio France, bien sûr qu'il y aura du Led Zep, on ne claque pas 45 euros pour écouter son nouvel album, si sympathique soit il, bien sûr qu'on prendrait bien une tranche de Whole Lotta Love...

En attendant, les roadies déroulent les tapis et allument du Nac Shampa un peu partout... Il est loin le temps de Peter Grant où les saladiers de poudre étaient planqués derrière les futs de Bohnam...

Le groupe prend place. On attend plus que Robert, qui arrive, du fond de la scène, au milieu, presque à quatre pattes genre "Coucou, je vous ai bien eu..." pour entonner un titre de son nouvel album, Tin Pan Valley, qui ne ferait pas déplacer les foules mais n'est pas sans qualité non plus. Une ambiance étrange se dégage du titre grace à une ligne mélodique au clavier assez tortueuse et donc, réjouissante.

La chanson suivante en revanche réveille de vieux et bons souvenir Black Dog, comme les autres titres de Led Zeppelin a été pas mal réarrangé (par un mighty rearranger of course) mais perd carrément en puissance.

Bien sûr, il y a Robert, très en forme et visiblement heureux d'être là, de faire ce qu'il fait (rien avoir avec Dylan 6 jours plus tôt). Sa voix est un peu plus grave qu'il y a 30 ans aussi. Le seul problème venant du fait que le riff de Black Dog se trouve dangereusement affaiblit, une structure de fil de fer bidouillée qui fait perdre presque toute sa puissance et tout équilibre au titre. Dommage.

Le titre suivant Freedom Fries dénonce probablement les débilités orweliano-bushistes qui rebaptisent les french fries parce que le mot french est devenu inacceptable dans certaines sphères. Passons.

De même, Seven and Seven is... 14 mon général me direz vous et vous aurez raison. Mais je n'ai pas vraiment de souvenir de ce titre si ce n'est qu'il est une reprise (de qui ?). Désolé, le grand âge sans doute. Ce même grand âge qui me fait soulever une oreille dès les premières mesures de Going To California extrait de Led Zeppelin IV bien sûr. Un bon moment que ce titre, pas aussi scintillant qu'avant certes... il manque Page tout bêtement, c'est aussi simple et aussi compliqué que ça... mais tout de même, quel plaisir...

Another Tribe extrait du nouvel album se défent pas mal lui aussi. Mais lorsque le groupe se met à reprendre Four Sticks, on a tôt fait de l'oublier. Là encore, un petit pincement au coeur, et beaucoup de strange sensations, et de souvenirs... comme si cette chanson avait toujours fait partie de ma vie, alors qu'elle a du m'accompagner "seulement" la moitié... Vient une reprise de Hey Joe surprenante. Boucle au clavier étranges et décharnées. Rythme lent... Certes cette reprise surprend moins que lorsque Page et Plant reprenait Lullaby de Cure sur scène, mais tout de même.

Shine It All Around, dans la veine du reste du nouvel album est de bonne tenue. Mais, le parti pris de mêler pratiquement à égalité, un titre sur deux, nouvelles compositions et triomphes intergalactiques du défunt zeppelin finit par noyer la nouveauté. Il aurait mieux valu commencer d'entrée avec Whole Lotta Love histoire de chauffer la salle à blanc et d'avoir toute l'attention tout de suite, puis continuer avec 3 ou quatre titres du nouvel album, une ou deux reprises bien senties, et puis envoyer la sauce une bonne fois pour toute en gardant le plus tubesque pour la fin... Mais bon que voulez vous mon bon monsieur, ces fans, y sont jamais contents...

Tout ça pour dire que c'est carrément Gallows Pole qui décolle ensuite. Suivi de When The Levee Breaks. Et vlan, dans ta face... Oui môssieur, Robert Plant il sait encore le faire et il le prouve.

Mais trop tôt, il tire sa révérence et nous gratifie d'un "à la prochaine fois" en français dans le texte. Le groupe sort. Alors que c'est là qu'on voudrait déespérément des watts et du zeppelin...

Le groupe revient avec... The Enchanter... un rien décevant dans la mesure où on est bien chaud pour du plus lourd et du plus sérieux... suit un snipet de Hootchie Coochie Man qui se transforme bientôt en un bredouillage familier : You need to coolin'... et un Whole Lotta Love bien senti et bien tapé. Pas de réarrangement sur celle ci, un son bien pagien comme on les aime et comme on en aurait voulu un peu plus souvent, et la foule en quasi délire... un seul regret, le solo complètement escamoté, comme si on ne pouvait toucher aux sacro saintes parties de bravoure de Page.

Le groupe s'en va, Plant salue, rideau.

En bref, un concert qui valait la peine d'être vu (Un chanteur en forme et qui s'amuse) malgré un groupe un rien en retrait (quoiqu'à l'aise avec Plant) qui reprend un peu trop frileusement certaines compositions... Ah ces fans...

Le groupe :

Robert Plant, Vocals (et tambourin pour le fun puisqu'il tapotte souvent à 5 mètres du micro dans le feu de guitares électriques)

Billy Fuller, Basse

Liam Tyson, Guitare (Cast).

Justin Adams, Guitare (Jah Wobble)

John Baggot, Claviers (Portishead)

Clive Deamer, Batterie (Portishead, Ronnie Size, Dr John, Jeff Beck).

La Set List :

Tin Pan Valley
Black Dog
Freedom Fries
Seven and Seven Is
Going To California
Another Tribe
Four Sticks
Hey Joe
Shine it All Around
Gallows Pole
When The Levee Breaks

Rappels:
The Enchanter
Mannish Boy/Hoochie Coochie Man/Whole Lotta Love


Led Zeppelin Reunion, quelques vidéos...

Puisque je n'ai pas eu la chance, (comme à peu près 20 millions de gens), d'assister à la reformation (provisoire ?) de Led Zeppelin hier soir à l'O2 Arena de Londres, voici quelques vidéos qui vous donneront un avant-goût d'un problable DVD, double CD ou, soyons fous, d'une tournée mondiale...

Black Dog (Extrait BBC) :





Good Times Bad Times :




Stairway to Heaven :



Led Zeppelin Set list du concert d'hier


“Good Times, Bad Times”
“Ramble On”
“Black Dog”
“In My Time of Dying”
“For Your Life”
“Trampled Under Foot”
“Nobody’s Fault But Mine”
“No Quarter”
“Since I’ve Been Lovin’ You”
“Dazed and Confused”
“Stairway To Heaven”
“The Song Remains the Same”
“Misty Mountain Hop”
“Kashmir”

Rappel:
“Whole Lotta Love”
“Rock and Roll”


10 décembre 2007

Led Zeppelin IV

Puisque Led Zeppelin se reforme ce soir à Londres (et que contrairement à deux de mes collègues, je n'y serai pas), petit retour sur ce jalon de l'histoire du Rock qu'est Led Zeppelin IV, aussi connu sous le nom de Four Symbols, ZoSo ou encore :



Artiste : Led Zeppelin

Label : Atlantic / Warner

Dat de sortie : 8 novembre 1971

Durée : 42'34''

J'ai longtemps essayé d'imaginer ce qu'avait du ressentir les premiers auditeurs des titres du quatrième album de Led Zeppelin. Depuis un peu plus de deux ans, le groupe de Jimmy Page s'était imposé comme le nouveau poids lourd du rock, albums parfaits, musique brûlante, rythmes de feu. Partout un public conquis se massaient pour écouter les quatre anglais donner le meilleur d'eux-même dans des performances gargantuesques. Pensez, des concerts passant parfois les quatre heures...

Aujourd'hui, en dehors de quelques bons bootlegs on ne peut s'en faire une idée qu'en écoutant How The West Was Won, triple album live des premières tournées américaines du Zeppelin ou en regardant quelques DVD récemment sorti. Mais même à plus de trente ans d'écart, quelle claque.

Après un troisième album regorgeant de merveilles (Since I've Been Loving You, Gallow Pole, Tangerine, That's The Way, Immigrant Song, entre autres) mais diversement apprécié car jugé parfois trop Folk et pas assez Rock, Led Zeppelin décide tout bonnement d'aller s'enfermer dans un manoir. Il ne fallu pas longtemps pour que Page, versé dans l'occultisme le déclare hanté. Hanté peut-être, mais par des fantômes qui ne firent pas autre chose que de leur inspirer leur chef d'oeuvre. L'album, en effet, fait passer les trois premiers albums pourtant mirifiques pour la fabuleuse rampe de lancement du quatrième Zeppelin.

Dès le premier titre, Black Dog, Plant se jète à l'eau. Une voix, et quelle voix. Incroyable tout du long de l'album. Et puis, le groupe enchaîne les titres avec une prestence hors du commun. Rock & Roll prouve que les limites du Rock & Roll peuvent justement être repoussés. Car c'est un véritable Rock & Roll (Avec Ian Stewart, le sixième Stones au piano) qui sert de base à la chanson, mais gonflé aux hormones, survitaminé, explosif. Puis, vient un titre plus calme, The Battle Of Evermore, complainte étrange, comme venue du fond des âges, rescapées d'une forêt millénaire. Chantée en duo avec la seule femme a avoir participé à un titre du groupe : Sandy Denny.

En quatrième position, un titre de huit minutes crée l'evênement autant que le mythe. Stairway To Heaven. Jamais sorti en single, le titre serait pourtant passé en radio plus de quatre millions de fois. Pour un titre de cette durée c'est inégalé et probablement inégalable. Doucement, une guitare sèche, puis la flute de John Paul Jones, la voix de Plant (et ses paroles) puis Bonham commence à jouer des baguettes... et tout est dit. Sauf que non, rien n'est dit. Comment parler d'un titre pareil ? Aucun superlatif ne fait vraiment l'affaire. Grandiose ? Génial ? Fantastique ? A tomber à genou ? Peter Grant, le manager du groupe refusa toujours que le titre sorte seul, justement pour que l'album continue de se vendre encore et encore. Certaines personnes (qu'on ne saurait trop plaindre) n'écouteront même jamais le reste de l'album.

Misty Mountain Hope ouvre la face B avec ardeur, et Four Sticks en remet une couche avec un jeu de batterie (à quatre baguettes, justement) surpuissant autant que subtil. L'avant dernier titre, Going To California calme le jeu, chanson douce, apaisante et apaisée, ouvragée avec art et élégance, avant de laisser la place à When The Levee Breaks (Quand La Digue Se Romp), Rock carré et fort, comme dressé face à la mer et à la tempête...

Il ne manquait plus qu'une pochette ouverte à toutes les interprétations, l'image d'un vieil homme portant un fagot suspendue à un mur à moitié démoli et un nom encore plus incompréhensible. Ce sera :


Quatre symboles, un pour chaque membre du groupe.

pour Jimmy Page,


pour John Paul Jones,


pour John Bonham,


pour Robert Plant.


Le tour était joué, le monde du rock ne serait plus jamais le même.

Ecoutez Four Sticks :



Ecoutez Stairway to Heaven :