Artiste : Janis Joplin
Date de sortie : Février 1971
Label : Columbia
Durée : 34'13''
Elle vient de mourir, et son plus bel album sera posthume. Février 1971, à peine plus de quatre mois après que la drogue ait emporté l'un des anges à la voix la plus rauque de tous les temps, sort Pearl. Chef d'oeuvre et classique instantané. Move Over assome d'emblée. "Si avec ça t'as pas compris que même morte je peux toujours faire un putain de grand disque man, t'es qu'un foutu asshole." C'est vrai que Janis avait une bonne descente, c'est vrai aussi qu'elle peut vous faire chialer avec une toute petite inflexion de voix. Brisée ou courroucée, prête à bondir comme sur Cry Baby, toujours jaillissante et comme trop longtemps retenue.
Toute cette vie dans les tripes et dans la voix, de cette babe alone in Babylone qui réclame une Mercedes Benz, à corps autant qu'à cris, partie en fumée, comme les autres, sans crier gare, sans dire au revoir. Les seventies se sont construites sur les tombes des sixties, à l'ombre d'un crépuscule des idoles incontrôlable. En 1971 les étoiles ont commencé à aller se coucher tôt et pour toujours depuis un moment déjà. Brian a sans doute été le premier, Jimi l'a précédé de peu, Jim, lui, n'allait pas tarder... et les derniers rêves partiraient en sucette. Quand John s'écroule dix ans plus tard c'est pour faire tomber le rideau presque définitivement ; Kurt se chargera du reste.
Comme ceux de Buckley sur Grace, les titres ont un air prémonitoire... Move Over, (sans blague ?), Cry Baby, (que reste-t-il à faire d'autre maintenant ?), A Woman Left Lonely (puisque Buried Alive In Blues) et que dire de Get It While You Can...
En attendant, il reste 34 minutes et 13 secondes de musique sur ce disque (et quelques autres sur d'autres) pour s'enrouler encore une fois dans la chaleur de cette voix unique, magique.
Ecoutez Move Over :
Ecoutez Cry Baby :
Date de sortie : Février 1971
Label : Columbia
Durée : 34'13''
Elle vient de mourir, et son plus bel album sera posthume. Février 1971, à peine plus de quatre mois après que la drogue ait emporté l'un des anges à la voix la plus rauque de tous les temps, sort Pearl. Chef d'oeuvre et classique instantané. Move Over assome d'emblée. "Si avec ça t'as pas compris que même morte je peux toujours faire un putain de grand disque man, t'es qu'un foutu asshole." C'est vrai que Janis avait une bonne descente, c'est vrai aussi qu'elle peut vous faire chialer avec une toute petite inflexion de voix. Brisée ou courroucée, prête à bondir comme sur Cry Baby, toujours jaillissante et comme trop longtemps retenue.
Toute cette vie dans les tripes et dans la voix, de cette babe alone in Babylone qui réclame une Mercedes Benz, à corps autant qu'à cris, partie en fumée, comme les autres, sans crier gare, sans dire au revoir. Les seventies se sont construites sur les tombes des sixties, à l'ombre d'un crépuscule des idoles incontrôlable. En 1971 les étoiles ont commencé à aller se coucher tôt et pour toujours depuis un moment déjà. Brian a sans doute été le premier, Jimi l'a précédé de peu, Jim, lui, n'allait pas tarder... et les derniers rêves partiraient en sucette. Quand John s'écroule dix ans plus tard c'est pour faire tomber le rideau presque définitivement ; Kurt se chargera du reste.
Comme ceux de Buckley sur Grace, les titres ont un air prémonitoire... Move Over, (sans blague ?), Cry Baby, (que reste-t-il à faire d'autre maintenant ?), A Woman Left Lonely (puisque Buried Alive In Blues) et que dire de Get It While You Can...
En attendant, il reste 34 minutes et 13 secondes de musique sur ce disque (et quelques autres sur d'autres) pour s'enrouler encore une fois dans la chaleur de cette voix unique, magique.
Ecoutez Move Over :
Ecoutez Cry Baby :