10 octobre 2007

Lost in Translation

Artistes : Kevin Shields, Sébastien Tellier, Squarepusher, Death In Vegas, Phoenix, Brian Reitzell & Roger J. Manning Jr, はっぴいえんど (Happy End), My Bloody Valentine, Air, The Jesus & Mary Chain, Bill Murray.

Date de sortie : 9 septembre 2003

Label : Nonesuch Records/ Empire Norton

Durée : 53'48''

Le deuxième film de Sofia Coppola est un chef d'oeuvre. Ni plus ni moins. Bob (Bill Murray), acteur un peu sur le retour se voit offrir plusieurs millions de dollars pour passer quelques jours à Tokyo où il enregistrera une pub pour du whiskey. En plein jet lag et peu coutumier des usages locaux, il se traine du studio à l'hôtel et de sa chambre au bar où il croise Charlotte (Scarlett Johanson), jeune femme désoeuvrée et épouse un peu délaissée d'un photographe people. Naitra une amitié déroutante...

Et la bande originale n'est pas pour rien dans le succès de Lost in Translation. Kevin Shields, leader de My Bloody Valentine en est même sorti de sa retraite pour donner de la voix et de la composition (et une suite inattendue à Loveless). City Girl est un excellent titre, et ses trois instrumentaux sont plutôt originaux pour qui s'attend à de la guitare saturée.

Air, déjà présents sur The Virgin Suicide dont ils avaient signé tout le score et le langoureux Highschool Lover ne posent ici qu'un instrumental assez savoureux : Alone in Tokyo.

Pêle-mêle on retrouve également ce qui est sans doute le meilleur titre de Sébastien Tellier (Fantino), et un des meilleurs titres de Death in Vegas (Girls, qui défile comme les buildings dans la nuit).

Ici, Phoenix et Squarepusher jouent dans la cour des grands, et le groupe はっぴいえんど (comprenez Happy End) nous fait découvrir une pop japonaise savoureuse et karaokéïsante.

Coppola ressort aussi de bon vieux classiques : Sometimes de My Bloody Valentine et Just Like Honey de The Jesus & Mary Chain.

Ajoutez à cela les instrumentaux de Brian Reitzell & Roger J. Manning Jr qui collent parfaitement aux images et à l'ambiance du Japon millénaire tout autant qu'High Tech et vous aurez de quoi patienter dans un silence religieux de presque dix minutes pour découvrir en morceau caché un Bill Murray qui se prend l'espace d'un instant pour Brian Ferry.

A se procurer d'urgence (et si vous arrivez à le trouver, en version collector).

Ecoutez Good Bye de Kevin Shields :