13 octobre 2007

Jonny Greenwood vous parle...

Moins médiatisée que celle de Thom Yorke, la carrière solo de Jonny Greenwood, guitariste de Radiohead, continue bel et bien de s'étoffer. En 2003, il nous avait livré la musique du film Bodysong, un moment de musique calme mais pas du tout serein.

Cette fois, il revient avec Popcorn Superhet Receiver, une composition pour orchestre(!) d'une douzaine de minutes qui sera jouée à New York en janvier. Si vous vous demandez ce qu'est une superhet, sachez qu'il s'agit d'un appareil permettant de recevoir selectivement les ondes radio de type télé/radio, les ondes courtes quoi, sachez aussi que superhet est l'abréviation de supersonic heterodyne receiver. Vous vous coucherez moins bête ce soir, moi aussi.

Lors d'une interview donnée le 10 octobre dernier à Gothamist, Greenwood parle de ce nouveau projet, d'écologie, de comment sauver le monde en ne prenant pas l'avion seulement pour un oui ou pour un non ou de la meilleure façon d'organiser un concert pour que le bilan écologique soit le plus faible possible. Il parle aussi et bien sûr de In Rainbows qui sortait ce jour-là.

Les raisons de cette sortie internet ne seraient pas celles que l'on croit.

Voici la traduction française des propos livrés à New York dans la langue de John Lennon :

Gothamist : Alors, aujourd'hui c'est le grand jour ?
Jonny Greenwood : Oui, un grand jour. C'est un lancement, un peu comme un bateau.

G :
Ca a l'air de plutôt bien se passer. Au moins pour moi, je l'ai téléchargé très rapidement.
JG : Oui, je sais, nous sommes tous secrètement très surpris parce qu'on a fait ça plus ou moins tout seuls avec juste un tout petit groupe de personnes.

G :
J'ai pu écouter l'album deux fois ce matin. Tout ce que je peux dire au point où j'en suis c'est Waouh.
JG : Oh, génial ! Un bon Waouh j'espère. On est juste vraiment soulagé que l'album soit sorti, et que les gens puissent entendre ce que nous avons écouté pendant si longtemps.

G :
Quelle était la motivation pour le groupe de distribuer l'album de cette façon ?
JG : Juste le sortir rapidement. C'était aussi un genre d'expérience, on a juste fait ça pour nous et c'est tout. Les gens font beaucoup de rafus en disant que c'est contre l'industrie du disque ou pour essayer de changer les choses pour les gens, mais c'est vraiment ce qui nous a motivé. C'était plus de sentir que c'était ce qu'il nous fallait et aussi qu'on en avait assez de ce qu'on avait fait avant.

G :
Pourquoi donner l'option aux gens de payer ce qu'ils veulent ?
JG : C'était juste intéressant de laisser les gens prendre ne serait-ce que quelques secondes pour se demander ce que vaut la musique de nos jours. Je pensais que c'était intéressant de penser à demander aux gens de fixer un prix et de le comparer à toute ces choses dans leurs vie qui ont une valeur ou qui n'en ont pas.

Photo : Jason Evans

L'article complet de Gothamist en anglais ICI.