Pour BC, buffalonienne de mes amours...
Artiste : Ani Di Franco
Label : Righteous Babe Records
Date de sortie : 21 décembre 1996
Durée : 60'10''
Your music could reach millions, the choice is up to you nous raconte Ani dans Napoleon. Pour ce qui est du choix, Ani Di Franco l'a fait, il y a bien longtemps déjà.
Pour elle, pas besoin de major, de ronds de cuir à qui vendre son âme au diable et autres marchands de soupe, Star Académiciens reconvertis dans la vente de leur insipide bouillie soit disant musicale. Non, Ani est une Righteous Babe (du nom du label qu'elle a crée). Une fille droite dans ses bottes qui aime la vie, les hommes, les femmes et la musique. Et puis, elle vient de Buffalo, NY, pas loin du Canada et des chutes du Niagara, patrie des Sabers... Alors on a forcément un bon a priori...
Embauchée de temps à autre par Prince ou Maceo Parker pour jouer de la guitare (ça vous donne une idée de son excellence) elle défend ses chansons corps et âme depuis plus de quinze ans sans faillir.
Alors, on est bien d'accord, pas de single qui tue. Jamais. Nulle part. Pas de rotation lourde de clips (qui de toute façon n'existent probablement pas) sur MTV ou ailleurs, pas de show à Bercy ou au Stade de France, pas de limousine, de chauffeur rien, rien, rien...
Sauf une chose, de la musique et de la bonne ! De la musique donc, du genre explicit lyrics où on entend la demoiselle crier sa rage de la société américaine, du toujours plus de fric et du toujours plus de démunis, de petits, de perdants, de laissés pour compte. Une société où il vaut mieux être wasp et riche sous peine de ne pas faire de vieux os.
Oui, il y a de la rage, mais de la douceur aussi dans cet album (comme dans tous les autres de sa pléthorique production), et un jeu de guitare reconnaissable au premier coup d'oreille. Une reprise d'Amazing Grace dérangée et dérangeante, des textes ciselés pour appuyer là où ça fait mal.
C'est qu'Ani Di Franco est nature, sincère, aussi honnête que sa musique, une citoyenne, vraiment, pas une allumée activiste..., qu'elle parle d'amour ou qu'elle dégomme George W. Bush en quelques vers bien sentis... Comme dans ce poème Self Evident, 9 minutes de Protest Song, comme on n'en espérait plus depuis le milieu des années 70. Qu'on ne s'étonne plus après ça qu'elle donne plus de 100 concerts pas an et qu'elle nous livre un peu plus d'un album en moyenne dans le même laps de temps, sans compter les live et autres collaborations. Ce n'est pas une major qui la laisserait faire ça.
En bref, Dilate, c'est une heure de joies et de peines, de bonheurs et de malheurs, une heure de musique, une heure de vie...
A signaler, la sortie de Canon, double anthologie, et un concert à Paris le 12 octobre à ne pas manquer.
Le label Righteaous Babe : http://www.righteousbabe.com/
Le lien vers la section musicale du live Canon : http://www.righteousbabe.com/ani/canon/songs.asp
Artiste : Ani Di Franco
Label : Righteous Babe Records
Date de sortie : 21 décembre 1996
Durée : 60'10''
Your music could reach millions, the choice is up to you nous raconte Ani dans Napoleon. Pour ce qui est du choix, Ani Di Franco l'a fait, il y a bien longtemps déjà.
Pour elle, pas besoin de major, de ronds de cuir à qui vendre son âme au diable et autres marchands de soupe, Star Académiciens reconvertis dans la vente de leur insipide bouillie soit disant musicale. Non, Ani est une Righteous Babe (du nom du label qu'elle a crée). Une fille droite dans ses bottes qui aime la vie, les hommes, les femmes et la musique. Et puis, elle vient de Buffalo, NY, pas loin du Canada et des chutes du Niagara, patrie des Sabers... Alors on a forcément un bon a priori...
Embauchée de temps à autre par Prince ou Maceo Parker pour jouer de la guitare (ça vous donne une idée de son excellence) elle défend ses chansons corps et âme depuis plus de quinze ans sans faillir.
Alors, on est bien d'accord, pas de single qui tue. Jamais. Nulle part. Pas de rotation lourde de clips (qui de toute façon n'existent probablement pas) sur MTV ou ailleurs, pas de show à Bercy ou au Stade de France, pas de limousine, de chauffeur rien, rien, rien...
Sauf une chose, de la musique et de la bonne ! De la musique donc, du genre explicit lyrics où on entend la demoiselle crier sa rage de la société américaine, du toujours plus de fric et du toujours plus de démunis, de petits, de perdants, de laissés pour compte. Une société où il vaut mieux être wasp et riche sous peine de ne pas faire de vieux os.
Oui, il y a de la rage, mais de la douceur aussi dans cet album (comme dans tous les autres de sa pléthorique production), et un jeu de guitare reconnaissable au premier coup d'oreille. Une reprise d'Amazing Grace dérangée et dérangeante, des textes ciselés pour appuyer là où ça fait mal.
C'est qu'Ani Di Franco est nature, sincère, aussi honnête que sa musique, une citoyenne, vraiment, pas une allumée activiste..., qu'elle parle d'amour ou qu'elle dégomme George W. Bush en quelques vers bien sentis... Comme dans ce poème Self Evident, 9 minutes de Protest Song, comme on n'en espérait plus depuis le milieu des années 70. Qu'on ne s'étonne plus après ça qu'elle donne plus de 100 concerts pas an et qu'elle nous livre un peu plus d'un album en moyenne dans le même laps de temps, sans compter les live et autres collaborations. Ce n'est pas une major qui la laisserait faire ça.
En bref, Dilate, c'est une heure de joies et de peines, de bonheurs et de malheurs, une heure de musique, une heure de vie...
A signaler, la sortie de Canon, double anthologie, et un concert à Paris le 12 octobre à ne pas manquer.
Le label Righteaous Babe : http://www.righteousbabe.com/
Le lien vers la section musicale du live Canon : http://www.righteousbabe.com/ani/canon/songs.asp